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Ce numéro traite de la création des romanciers latino-américains, avec entre autres, Roberto Bolano, Sergio Pitol, Ricardo Piglia, Alan Pauls, Rodrigo Fresan. Ces écrivains tentent de prouver que leur continent peut s'aventurer dans de nouveaux chantiers romanesques, nouveaux par rapport aux conquêtes extraordinaires de jadis. ©Electre 2024
La paranoïa, avant qu'elle ne devienne clinique, est une issue à la crise du sens. Souvent, pour comprendre la logique destructrice du social, le sujet privé doit supposer l'existence d'un complot.
Et je me souviens toujours de cette phrase de Faulkner par laquelle il recommande de se méfier des esthétiques de groupe et des credos collectifs toujours plus proches d'une certaine exigence canine que de la férocité isolée des vrais loups.
Il n'importe guère que Fuentes ou Vargas Llosa ne puissent être classés comme « réalistes magiques », que les principaux auteurs latino-américains appartiennent au camp des « cosmopolites » ou que l'Amérique latine n'ait rien de « magique » : ce qui prime, c'est que l'étiquette parfaite a enfin été trouvée pour qualifier - et vendre -, sans problèmes, toute une tradition littéraire.
Le style de Sergio Pitol est de tout raconter sans rien révéler du mystère. Son style consiste à fuir ces gens si terribles tout bardés de certitudes. Son style consiste à voyager et à perdre des pays et, dans chacun, à perdre une ou deux paires de lunettes, à les perdre toutes, à perdre les lunettes et à perdre les pays, à tout perdre : ne rien avoir et être à jamais un étranger.
Même son propre humour est pris pour cible : refusant de suivre Georges Bataille ou Antonin Artaud sur la voie curieuse qui fait du rire une chose sérieuse, [...] Muray ne sacralise ni son écriture ni son sens du comique.
Ce qu'il y a après est totalement extérieur à nous ; nous ne pouvons que l'imaginer, en ayant à l'esprit la façon dont l'homme a précédemment domestiqué l'animal, comme point d'appui pour prévoir ce que pourront être à présent la domestication de l'homme par la technique, et son nouvel ensauvagement.
Comment Edmond de Nevers pourrait échapper à cette contradiction, ou plutôt : comment pourrait-il assumer ce double attachement, comment être à la fois ici et là-bas, fidèle et libre, heureux et utile parmi les siens demeurés en Amérique et comblé de ce bonheur, de ce surcroît d'humanité que lui procure l'Europe ?
Paru le : 08/12/2006
Thématique : Essais et théories - Dictionnaire Revues littéraires
Auteur(s) : Non précisé.
Éditeur(s) :
Flammarion
Boréal
Collection(s) : Non précisé.
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-08-120118-7
EAN13 : 9782081201187
Reliure : Broché
Pages : 203
Hauteur: 25.0 cm / Largeur 17.0 cm
Épaisseur: 1.3 cm
Poids: 366 g