Numéro consacré à la romancière italienne, dont l'oeuvre explore les mystères insondables de l'âme, dans une époque marquée par les conflits et la manipulation des comportements humains. ©Electre 2024

Le Mal ! Il est le personnage principal de son univers, bien qu'il n'apparaisse jamais sous la forme d'un Diable quelconque. C'est en lui donnant sa dimension métaphysique qu'Anna Maria Ortese a fini par dépasser l'analyse strictement politique qu'elle en faisait dans sa jeunesse.

Jean-Yves Masson.

Publié en français sous le titre Femmes de Russie, le récit du voyage d'Anna Maria Ortese en Union soviétique ne ressemble en rien aux relations de séjour dans ce pays qui confinaient souvent, au temps de la Guerre froide, à l'exécration ou à l'enthousiasme le plus acritique.

Jean-Baptiste Para

Sans cesse Ortese lit et observe depuis son territoire hostile au réel, imprévisible ; pour cette raison, peu de littérature française la nourrit autant que ne le feront deux littératures résolument étrangères, la russe et l'anglo-saxonne.

Mirjana Robin-Cerovic.

Raconter un mariage laïque (Le Chapeau à plumes) signifie raconter la capacité de l'amour à persister sous les ravages que le monde impose au couple, mais aussi sous les ravages que le couple s'impose lui-même.

Andrea Inglese.

L'important n'est pas dans la description de la réalité mais dans les traces que cette réalité dépose dans la vie des personnages du Port de Tolède. Denis Wetterwald.

Maxence Caron se place dans un lieu bien précis de l'Antiquité, sur cette faille où le monde romain commençait à être souterrainement miné par la nouvelle conscience chrétienne.

Paul Gadel.

De l'avis de Bellow, l'ère moderne semble avoir confirmé au moins une des prédictions marxistes : la victoire de l'homme sur la nature. Ce «progrès» n'avait pas l'air de l'enchanter. Norman Manea.

L'«homophobie» existe bien : seule la plus profonde homophobie, la véritable horreur que ressentent les néopuritains face aux menaces de cette sexualité hors norme, peut conduire à cette solution désespérée : marions-les !

Yves Lepesqueur.

S'il est une leçon à retenir, c'est que Malraux, par sa vie comme par son oeuvre, prouva qu'il y avait encore nombre de voies ouvertes à qui n'entendait pas s'enterrer vif dans le cimetière d'une Europe en voie de décomposition.

Olivier Maillart.