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L'impôt du sang : le métier des armes sous Louis XIV

Auteur : Hervé Drévillon

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Résumé

A partir de mémoires, traités, correspondances, états de service, retrace les engagements, les combats et les valeurs des officiers de l'armée de Louis XIV, constituée essentiellement de membres de la noblesse. En créant la figure de l'officier professionnel, cette armée préfigure l'armée moderne, les règles de l'avancement, le respect de la hiérarchie, la primauté de l'obéissance, etc. ©Electre 2024

Longtemps, le métier des armes est resté l'affaire des mercenaires et de quelques ambitieux qui, comme d'Artagnan, avaient assez de chance, de patience et de valeur pour mériter la faveur du roi. Mais lorsque Louis XIV secondé par Louvois entreprit de proportionner l'appareil militaire à ses ambitions, il fallut multiplier les régiments et mettre sur pied une armée permanente. L'engagement dans la carrière militaire cessa alors d'être le privilège de quelques-uns pour devenir, à la fin du règne, le lot commun de 20 000 officiers. L'administration de cette armée gigantesque exigea l'application de procédures et de principes nouveaux. Comment, à l'école de la guerre, la monarchie apprit-elle à concevoir les bases encore fragiles d'un véritable service public rendu au roi et à la nation ? Comment, de leur côté, les gens de guerre firent-ils cet apprentissage ?

Une culture nouvelle avec ses exigences de discipline, d'économie et d'exactitude prit place parmi les traditionnels idéaux guerriers, pour former l'archétype du parfait officier, aussi ponctuel que courageux. Or c'est dans l'univers social des gentilshommes, a priori le plus rétif à l'égalitarisme niveleur et à la docilité, que s'enracina cette éthique du service dont notre fonction publique est - ou devrait être - l'héritière. Au terme de ce processus d'acculturation, l'honneur noble finit par intégrer la loi du mérite. Non sans soulever quelques paradoxes. Car c'était parfois au nom du service que certains officiers prenaient le risque de se battre en duel et d'outrepasser ainsi les prescriptions royales. L'honneur, dont Montesquieu nous apprend qu'il était le principe même de la monarchie, pouvait introduire dans la culture du service l'idée d'un dépassement, le rêve d'une ambition, la susceptibilité d'un amour propre et peut-être, en fin de compte, cette part d'irréductibilité qui faisait, pour beaucoup, l'essence de la noblesse. Ce qu'on appelle l'impôt du sang.

Fiche Technique

Paru le : 05/01/2006

Thématique : Sécurité nationale ou Défense du territoire

Auteur(s) : Auteur : Hervé Drévillon

Éditeur(s) : Tallandier

Collection(s) : Non précisé.

Série(s) : Non précisé.

ISBN : Non précisé.

EAN13 : 9782847342475

Reliure : Broché

Pages : 526

Hauteur: 22.0 cm / Largeur 15.0 cm


Épaisseur: 3.3 cm

Poids: 536 g