Troisième victime : le corps d'un ouvrier agricole gisant dans les vignes. Trois morts en six pages, et on n'en est qu'au début ! s'est dit votre libraire, ferré comme un poisson à l'hameçon (et qui n'a pas pu décrocher pendant les 400 pages suivantes). La suite promet, en effet, quand on apprend que la guest-house était louée par la société de sécurité Body Armour basée au Cap, et que les deux cadavres sont ceux de gardes du corps, chargés de protéger un client, lequel semble bien s'être volatilisé... Où est passé Paul Anthony Morris ? - si tant est que ce soit son vrai nom, car celui-ci, craignant pour sa vie, n'a consenti à divulguer sur lui que de minces informations. Dans la chambre qu'il occupait se trouve son passeport ainsi que sa valise, remplie de vêtements neufs. Manquent à l'appel son ordinateur, son i-pad, son portable. Deux douilles sont retrouvées par la police scientifique, une dans la maison, l'autre dans le jardin, décorées du motif d'une tête de cobra et frappées de deux mystérieuses initiales NM... L'intrigue, excellemment contruite, va croiser la trajectoire de Tyrone, un jeune pickpocket qui, lors d'un larcin commis dans un centre commercial, se trouve pris dans le feu du même tueur, en témoigne la signature identique de douilles à tête de cobra...
Suspense oblige, nous n'en dirons pas plus ici au sujet de l'histoire, si ce n'est que le maître du polar sud-africain frappe fort et maîtrise parfaitement son art...
« I do my job » nous a-t-il dit avec modestie, lors de sa venue à la librairie, car hé oui, hé oui, nous avons eu le grand plaisir de recevoir ce mois-ci Deon Meyer en tournée en France, alors voici en bonus
une vidéo où il évoque son livre, ainsi que la rencontre à réécouter
en podcast. Que du bonheur !