Un coup de coeur de Mollat
Comme souvent, ça commence pas très fort… Marie-Claire, dite Le Rat, et Bob, 10 et 12 ans vivent à Winnipeg ; leur mère est morte depuis longtemps mais leur père continue de très bien s'occuper d'eux malgré un penchant notable pour la bouteille. Un jour sans crier gare (ou plutôt si selon Le Rat mais Bob n'a pas voulu l'écouter), leur père meurt. Les enfants préfèrent alors partir à la recherche de leur oncle Jérôme, probablement trafiquant de drogue, dont ils n'ont jamais entendu parler plutôt que de risquer d'aller dans un orphelinat. Ce sera donc direction New York.
Et c'est là que l'on fait vraiment connaissance avec Le Rat. Mais qui est donc cette petite tornade à qui rien ne fait peur ? Aussi chipie qu'égoïste, elle est intelligente, mature, drôle, attachante, émouvante, fofolle (ou folle ?), quasi dotée de pouvoirs divinatoires et aussi sujette à des crises (de quoi ?) la laissant pantelante et sans défense. Mais attention, cette folle personnalité n'éclipse en rien Bob le narrateur. Au contraire parce qu'il faut être un solide gaillard pour exister à côté de Le Rat. Plus elle est exubérante, plus il est lumineux. Ce duo est une merveille, l'ensemble fonctionne à la perfection. Oui, l'histoire manque un peu de crédibilité mais et alors ?
C'est beau, je vous dis, ça met du baume au cœur.