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Un coup de coeur de Mollat
Chef-d'œuvre s'il en est, on résume assez injustement l'œuvre du Hongrois Dezsö Kosztolanyi à son « Traducteur cleptomane », un texte aussi court qu'inventif...
Jusqu'à présent, les différents choix éditoriaux qui ont été faits ont éloigné le lecteur français du recueil originel dont faisait partie cette nouvelle. Les éditions Cambourakis ont eu l'excellente idée de mettre fin à ce non-sens en réunissant les nouvelles dans l'ordre précis décidé par l'auteur.
Kornel Esti est le personnage récurrent de ces nouvelles. À la fois héros et antihéros, c'est un peu le double de l'auteur, celui qui est tapis dans l'ombre, qui ose agir et repousse les frontières. Homme fantasque, imprévisible, énigmatique et contradictoire, il incarne à lui seul une certaine idée du pessimisme de l'Entre-Deux-Guerres, et donne d'autre part une leçon de tolérance quant aux idées et aux valeurs qui ne sont pas forcément les siennes. Et si Kornel Esti nous émeut vraiment, c'est qu'il y a un peu de nous-mêmes dans ce personnage et que la liberté dont il fait preuve est férocement touchante. Pour s'en persuader, il suffit de lire cette nouvelle au cours de laquelle il essaie, avec beaucoup de mal, de se débarrasser d'une très grosse somme d'argent dont il vient d'hériter...
Ce recueil de nouvelles est un condensé d'humour qui n'a rien à envier à Kafka. À la fois poétique et rationnel, drôle et grinçant, positif et absurde, Dezso Kosztolanyi est de ces auteurs dont il faudra apprendre à prononcer le nom (vous verrez, c'est plus impressionnant que difficile) car il a tout d'un auteur culte.
À découvrir !
Kornel Esti est le personnage récurrent de ces nouvelles. À la fois héros et antihéros, c'est un peu le double de l'auteur, celui qui est tapis dans l'ombre, qui ose agir et repousse les frontières. Homme fantasque, imprévisible, énigmatique et contradictoire, il incarne à lui seul une certaine idée du pessimisme de l'Entre-Deux-Guerres, et donne d'autre part une leçon de tolérance quant aux idées et aux valeurs qui ne sont pas forcément les siennes. Et si Kornel Esti nous émeut vraiment, c'est qu'il y a un peu de nous-mêmes dans ce personnage et que la liberté dont il fait preuve est férocement touchante. Pour s'en persuader, il suffit de lire cette nouvelle au cours de laquelle il essaie, avec beaucoup de mal, de se débarrasser d'une très grosse somme d'argent dont il vient d'hériter...
Ce recueil de nouvelles est un condensé d'humour qui n'a rien à envier à Kafka. À la fois poétique et rationnel, drôle et grinçant, positif et absurde, Dezso Kosztolanyi est de ces auteurs dont il faudra apprendre à prononcer le nom (vous verrez, c'est plus impressionnant que difficile) car il a tout d'un auteur culte.
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