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Hildegarde de Bingen

Publié le 21/09/2012
Docteur de l'Église
Le 7 octobre 2012, le pape Benoît XVI proclamera Hildegarde de Bingen, grande personnalité mystique du XIIe siècle, Docteur de l'Église . L'événement est important pour plusieurs raisons. D'abord, parce qu'Hildegarde deviendra ainsi la quatrième femme à recevoir ce titre, après Catherine de Sienne, Thérèse d'Avila et Thérèse de Lisieux. Ensuite parce que cette grande figure de la culture européenne médiévale méritait depuis longtemps cette reconnaissance officielle de l'Église, tant sa vie et son œuvre lui ont assuré une solide postérité.

Jusqu'à l'âge avancé de 91 ans, la religieuse bénédictine a eu un parcours d'un éclectisme étonnant. Mystique, elle transcrit ses visions dans son Livre des œuvres divines, devenu l'un des grands classiques de la mystique médiévale. Elle s'incarna également dans la musique (elle composa 77 symphonies), la poésie et imagina même une langue et un alphabet nouveaux. Elle fut aussi et surtout une fine observatrice de la nature et rédigea plusieurs traités d'astronomie et d'innombrables recueils de recettes et d'élixirs à base de plantes, redonnant ainsi vie à ce que l'on nomme aujourd'hui la phytothérapie. Son apport dans ce domaine est considérable : la « patronne » des médecines douces a œuvré pendant plusieurs décennies à donner ses lettres de noblesses à toute une branche la pharmacologie moderne.

Pendant sa longue existence, la réputation d'Hildegarde a de loin dépassé les frontières de sa Rhénanie natale. Consultée aussi bien par les papes que par les empereurs (Frédéric Barberousse), elle a été et restera une personnalité fascinante, dont les multiples talents n'ont cessé d'exercer une forte influence au cours des siècles suivants.

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