Chargement...
Chargement...

La Roumanie, invitée du Salon du Livre de Paris

Publié le 07/05/2014
Cette année, le Salon du Livre de Paris a pour invitée la Roumanie. Cette littérature à la fois mystérieuse et séduisante est peu connue des lecteurs français. Une bonne occasion de la découvrir !
La littérature roumaine se caractérise à travers les siècles par différents genres. Si elle émane d'hommes d'église au 19ème siècle, notamment avec Ion Creanga, elle devient plus engagée au cours du 20ème siècle. Dernièrement deux grands courants la caractérisent : l'un moderniste et romantique, l'autre traditionaliste et politique.

Parmi les classiques que nous pourrions vous conseiller, le premier nom qui nous vient immédiatement à l'esprit est Panaït Istrati. Auteur du début du 20ème siècle, il fait son entrée dans la littérature grâce à l'admiration qu'il porte à Romain Rolland qui, après plusieurs péripéties, l'aidera à publier ses premières œuvres, telles que Oncle Anghel que les éditions Gallimard vont rééditer le 14 mars 2013 dans la collection de l'Imaginaire.

Un autre grand nom de la littérature roumaine est Mircéa Eliade, considéré comme l'un des fondateurs de l'histoire moderne des religions. Il est également expert de l'Inde et de sa spiritualité (dont l'on retrouve l'inspiration dans La nuit Bengali).

Chez les auteurs engagés, nous trouvons notamment Virgil Gheorghiu. Opposé à l'occupation de son pays par les troupes de l'Armée Rouge, il sera emprisonné à cause de sa qualité d'ancien diplomate. Il rédige à Heildeberg La vingt-cinquième heure qui connaîtra un rapide succès et qui sera traduit dans plusieurs langues, sauf dans les pays de l'est.

Dans la littérature contemporaine, une œuvre a particulièrement retenu notre attention. Il s'agit du Grand dépotoir d'Eugen Barbu, un grand écrivain très mal vu du fait de son active collaboration au régime de Ceaucescu et ses délires nationalistes. Il commence dans les lettres par des livres d'une intensité extraordinaire où ses accents réalistes mâtinés d'expressionnisme colorèrent des livres crus, à l'exemple de cette décharge autour de laquelle s'agite une humanité au bord du gouffre qui persévère. La langue est vivante et rugueuse comme les personnages que leur banale monstruosité rend particulièrement attachants. En éditant Barbu on a comblé un grand vide dans la connaissance de la littérature roumaine.

Si vous passez par le Salon du Livre, vous aurez l'occasion de rencontrer Norman Manea connu notamment pour L'enveloppe noire qui, lors de sa publication, a provoqué une forte réaction de la censure. Ses romans et ses essais sur la Shoah sont également très remarqués, mais son livre le plus célèbre reste Le retour du Hooligan, un journal romanesque qui s'étend sur 80 ans, depuis l'avant-guerre jusqu'au post-communisme contemporain.

Vous retrouverez aussi Mircea Cartarescu qui a commencé sa carrière littéraire avec de la poésie en 1978, mais c'est par ses romans qu'il se fera connaître avec Pourquoi nous aimons les femmes, un livre qu'il considérera comme relevant de la fantasmagorie sociale. Les œuvres majeures de Cartarescu sont Orbitor, L'œil en feu et L'aile tatouée.

Seront présents également Gabriela Adamesteanu, Savatie Bastovoi, Petru Cimpoesu, Florina Ilis, Dan Lungu, Marius Daniel Popescu, Razvan Radulescu, Adina Rosetti, Bogdan Suceava, Lucian Dan Teorovici, Dumitri Tsepeneag, Eugen Uricaru, Varujan Vosganian et Matei Visniec

Les œuvres incontournables

Ils seront présents au Salon

Histoire de la Roumanie

En route pour la Roumanie