Les catholiques du monde entier ont depuis une semaine les yeux rivés sur leur nouveau chef spirituel, celui à qui incombe désormais la responsabilité d'une Église fragilisée. Avant les discours, les voyages et les encycliques, ce sont les gestes, les signes et les symboles qui permettent de se faire une idée sur la personnalité et le style du nouveau pape. Ça commence avec un nom, et c'est celui du saint d'Assise que Jorge Mario Bergoglio a décidé d'adopter. C'est le franciscain que le jésuite a élu comme compagnon de route, le "Povorello" qui protège les pauvres et chante des louanges à la nature. Le ton est donné, et le désormais pape François a gardé le cap de la simplicité et de l'humilité au long de la première semaine de son pontificat. Et, s'inscrivant toujours dans la lignée du saint d'Assise, c'est l'esprit d'œcuménisme qui a été célébré le 20 mars, soit une semaine après son élection, lorsqu'il a reçu au Vatican plusieurs délégations d'Églises d'Orient, de l'islam, du judaïsme et du bouddhisme.
Jusque là, les promesses sont tenues, mais ce n'est certes que le début. Il ne faudrait pas oublier que Saint-François d'Assise est aussi celui qui avait reçu comme mission de "réparer l'Église en ruine". Pour le pape François, ce sera sans doute et de loin le plus grand défi à relever.
Photographie : © Casa Rosada