Publiés dans la revue Primaires en 1938-1939, ces textes de R. Messac évoquent le genre littéraire de l'utopie, défini comme récit merveilleux présentant une société idéale. Il s'attache d'abord aux précurseurs des époques alexandrine et romaine, examinant les oeuvres d'Iambule ou de Théopompe. Dans le second essai, il analyse les auteurs du XIXe siècle (Ballanche, Hugo, Balzac...). ©Electre 2024
La République de Platon n'est pas à proprement parler une utopie. Pour autant, l'oeuvre de Thomas More ne saurait apparaître «comme une espèce de miracle, sortie tout armée du cerveau d'un seul homme. More a eu des précurseurs, et sans doute en grand nombre, [...] bien que beaucoup de leurs récits soient sans doute perdus sans retour.» C'est cette histoire des idéaux de l'humanité, ou ce qui nous en est parvenu, que Messac a tenté de reconstruire, en concordance avec l'histoire grecque et l'histoire romaine.
Avec son second essai, Messac analyse ce courant de pensée né après la Révolution, qui conduit des littérateurs à sévir dans un genre réactionnaire, celui de l'antiutopie. «Pour passer pour un philosophe accompli, un penseur profond et original, écrit-il, il suffit de démontrer que toute société meilleure est une chimère.» C'est vers la seconde moitié du XIXe siècle que le mot lui-même d'utopie revêt définitivement un caractère péjoratif. À l'appui de sa thèse, Messac cite en exemple Musset, Hugo, Balzac, ou encore «le pauvre Poe», qui vont tourner en dérision les utopistes révolutionnaires.
Paru le : 20/01/2009
Thématique : Essais et théories - Dictionnaire
Auteur(s) : Auteur : Régis Messac
Éditeur(s) :
Ed. Ex nihilo
Collection(s) : Non précisé.
Contributeur(s) : Editeur scientifique (ou intellectuel) : Olivier Messac - Préfacier : Serge Lehman
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782916185057
Reliure : Broché
Pages : 183
Hauteur: 19.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 1.5 cm
Poids: 224 g
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