Un coup de coeur de Sophie D.
A la défense Georges Kiejman et Richard Malka. Ils vont défendre le droit à la liberté d'expression, à la satire, à la caricature, à l'irrévérence.
Lors des audiences des 7 et 8 février 2007, le président du tribunal de Grande Instance de Paris a autorisé, à titre exceptionnel, la présence d'une sténotypiste, permettant ainsi de garder la trace des plaidoiries.
Ces deux avocats se portent donc en défense de Charlie Hebdo lors du procès que diverses organisations musulmanes intentent au journal satirique pour offense à la dignité des croyants. La Grande Mosquée de Paris, L'Union des Organisations Islamiques de France et la Ligue Islamique Mondiale reprochent à l'hebdomadaire la reproduction des caricatures de Mahomet publiées 3 ans plus tôt dans le quotidien danois Jylland Posten.
Mais l'affaire débute en fait un peu plus tôt en 2004 aux Pays Bas avec "Soumission" le film polémique de Théo Van Gogh sur la condition des femmes en Islam. Le meurtre du cinéaste par un djihadiste sème la terreur dans les milieux artistiques et intellectuels. L'année suivante en 2005 à Copenhague, l'écrivaine Kare Bluitgen peine à trouver un illustrateur pour sa biographie de Mahomet destinée à la jeunesse. A Paris une première publication a lieu le 1er février dans France-Soir. Le 4 février Charlie Hebdo annonce un numéro spécial consacré aux caricatures, qui sort le 8 février. 6 mois plus tard des citations sont délivrées contre Charlie Hebdo par la Grande Mosquée de Paris et l'Union des Organisations Islamiques de France. S'en suivent débats, procès, défense de la liberté d 'expression et défense de la liberté toute simplement.
C'est ce déroulé qui vous est raconté, décrit, décrypté dans cet ouvrage qui se lit comme un roman. Et son dénouement le 7 janvier 2015 où nous étions "tous Charlie".