F. Beiger a passé deux hivers, en 1993 et 1994, dans le village inuit de Quaqtaq au nord-ouest de la baie d'Ungava dans le Nunavik, situé au nord du Québec. La toundra et le peuple inuit le fascinent et l'envoûtent. A la fin du second hiver, il lui vient une idée. Et, si un jour, il faisait le tour du Nunavik avec ses chiens de traîneau ? Il vient de se lancer un défi... ©Electre 2024

Le Nunavik, grand comme la France, où vivent 8 500 Inuit, est situé au nord du Québec, au-dessus du 55^e parallèle.

Depuis 20 ans, je partage ma vie avec mes chiens de traîneau. Et, c'est en 1993 que je découvre le Nunavik avec eux. Je passe deux hivers, en 93 et 94, dans le village Inuit de Quaqtaq au nord-ouest de la baie d'Ungava.

La toundra, avec ses immensités blanches, et le peuple Inuit me fascinent et m'envoûtent depuis plus de 40 ans. A la fin de l'hiver 94 il me vient une idée. Et, si un jour, je faisais le tour du Nunavik avec mes chiens ? Je venais de me lancer un défi.

Juillet 1997

J'écris en quelques lignes, sur une feuille de papier, la structure de ce qui va devenir par la suite l'extraordinaire expédition «Perce-Neige Nunavik 99» à la rencontre des Inuit en traîneau à chiens. Expédition dédiée aux handicapés mentaux et à mon fils Xavier, trisomique, parrainée par l'Association Perce-Neige, en France, et par la Fondation pour la trisomie, au Québec. Je suis parti le 19 janvier 1999 de Chisasibi, sur la baie James, pour aller rejoindre Kuujjuaq, au sud de la baie d'Ungava. 2 800 kilomètres avec 16 chiens. Explorer, découvrir, rencontrer les peuples, apprendre, partager, donner un sens à ce que j'entreprends. Voilà mes priorités.

Tout au long de ces 2 800 kilomètres, pendant 82 jours, j'ai subi 9 tempêtes de blizzard, des vents à plus de 100 km/h, des froids de moins 58°, 4 jours bloqué sans manger. J'ai croisé deux ours polaires, des loups, j'ai rencontré un peuple Inuit qui se prend en main petit à petit... Une fantastique exploration, pendant 3 mois, dans l'Arctique québécois.