En proposant une étude de la méthode en sciences humaines, l'auteur met en lumière le problème des idéologies, problème au centre de toute étude sociologique qui s'efforce de saisir les aspects essentiels de la vie. Le second écrit offre une brève analyse sur l'oeuvre littéraire située à la jonction du structuralisme et de l'idéologie marxiste. ©Electre 2024
Depuis le déclin de l'Église et le renversement de l'ordre féodal, la transformation de la nature par l'homme guidé par les sciences exactes est bien acceptée. En revanche, l'on dénie toujours à l'homme la possibilité de la transformation de la société guidée par la connaissance de la vie sociale. L'émergence d'une telle conscience possible est en effet entravée par le dévoiement néopositiviste organisé dans les «sciences humaines» elles-mêmes, qui interdiront au niveau social l'unité de la pensée et de l'action, en imposant des instruments épistémologiques déformés. Car l'analyse adéquate des antagonismes de classe contemporains pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les intérêts des classes exploiteuses.
Pour Lucien Goldmann, considérer la communauté humaine comme un objet d'étude, coupé, isolé de toute transformation est déjà le fourvoiement épistémologique fondamental de ces sciences. De là leurs autres distorsions dériveront plus ou moins nécessairement : et notamment en plaquant dessus directement et indûment la méthodologie des sciences dures. Pour ce qui est de la connaissance de la vie sociale par le sujet, l'unité de la pensée et de l'action exige d'être totale : il ne peut y avoir en ce domaine de conscience vraie et partielle en même temps, contrairement au domaine des sciences exactes.
Paru le : 29/01/2014
Thématique : Textes des Philosophes
Auteur(s) : Auteur : Lucien Goldmann
Éditeur(s) :
Delga
Collection(s) : Non précisé.
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-915854-61-9
EAN13 : 9782915854619
Reliure : Broché
Pages : 133
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 0.9 cm
Poids: 200 g
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