Fournit un diagnostic de la situation du Haut-Rhin pour la consommation de drogues par voie intraveineuse.Traite des salles d'injection à moindre risque de Bâle-Ville (Suisse). Présente une enquête auprès de professionnels du domaine de la toxicomanie, des usagers de drogues, et de la population mulhousienne et discute de l'installation de telles structures dans le cadre legislatif français. ©Electre 2024

Cette recherche est une analyse de la situation en matière de consommation de drogues dans le Département du Haut-Rhin, ainsi que sur les salles d'injection à moindre risque («Gassenzimmer») de BâleVille (Suisse).

Les salles d'injection à moindre risque sont des structures du type «Boutique» en France, qui permettent aux usagers de drogues qui injectent, de consommer dans de bonnes conditions d'hygiène et sous la surveillance de professionnels. L'objectif de cet outil est de diminuer les risques de: contamination aux V.I.H./Sida et Hépatites, overdoses, abcès, septicémies, etc., et permet une éducation sur les pratiques safer use avant, pendant et après une injection.

Côté français, une amélioration est constatée en ce qui concerne l'accessibilité aux matériels stériles et aux traitements de substitution, avec néanmoins la persistance de gros points noirs en ce qui concerne la faiblesse de l'encadrement socio-sanitaire et les conditions d'injection. Côté helvétique, l'étude se penche sur l'historique et le fonctionnement des trois «Gassenzimmer» bâloise, avant de décrire l'une d'entre elles. Elle aborde ensuite la perception des professionnels, des usagers de drogues de la région frontalière française et des habitants de Mulhouse. Le résultat apparaît globalement très positif. L'utilité d'une salle d'injection étant reconnue au regard des expériences transfrontalières. Mais si le verrou idéologique semble avoir été brisé, il reste à surmonter des obstacles politiques et législatifs, même si la loi française actuelle pourrait laisser le champ libre à des «décisions d'opportunité».