Etudes qui tentent de cerner le concept de métacognition et de le mettre à l'épreuve de situations nouvelles afin de le retravailler. ©Electre 2024

Ce que la communauté des pédagogues appelle métacognition peut constituer le pivot d'une conception de l'évaluation au service des apprentissages avec la participation décisive de l'élève, ceci grâce notamment à un document de suivi pédagogique susceptible de favoriser le processus d'acquisition du sens des activités scolaires. Or, le «concept» de métacognition, lorsqu'il est invoqué, semble être associé à des références et/ou à des pratiques (le «retour réflexif») contrastées. D'où l'importance stratégique de cerner ce concept, le mettre à l'épreuve de situations nouvelles afin de le retravailler.

Ceci est l'objet de la présente livraison.

La notion théorique de métacognition y est soumise à un examen critique en revenant sur un «classique», Vygotski, travail complété avec des résultats obtenus par les recherches empiriques permettant de mettre la métacognition à l'épreuve de situations imprévues. La métacognition est en effet souvent associée, voire limitée, à la verbalisation portant sur les savoirs scolaires. Or celle-ci est un important critère de sélection sociale: n'y aurait-il pas tendance à privilégier les manifestations métacognitives produites dans une forme valorisée et négliger celles qui se présentent dans des formes considérées comme vulgaires ou triviales par la forme scolaire?

C'est pourquoi nous nous sommes intéressés aux sourds profonds, aux savoir-faire automatisés ou en passe de l'être, mais non pris en charge par la parole: techniques corporelles, savoir-faire professionnels...

Plus généralement, la relation entre le faire, le penser et le dire, a fait l'objet d'observations tant auprès d'étudiants, d'enseignants stagiaires, d'élèves en grande difficulté, lors d'activités d'apprentissage, qu'en situation informelle (cour de récréation, lieu de formation d'adultes); elle a enfin fait l'objet de modélisations en didactique.