Couvre l'histoire des commerces et des dynasties commerciales de la commune de Candé, dans le Maine-et-Loire, depuis le milieu du XIXe siècle. L'auteure retrace l'activité des bouchers, boulangers, bourreliers, cafetiers, modistes, charrons, barbiers, cordonniers, droguistes, forgerons, marchands de nouveautés, minotiers, sabotiers, entre autres boutiquiers et artisans locaux. ©Electre 2025

Pour Candé, petite ville de Maine-et-Loire, située aux confins des marches de Bretagne et de l'Anjou, le XIX^e siècle est le véritable Âge d'Or de son développement commercial, artisanal et industriel. À égale distance de Châteaubriant et d'Angers, la ville est un carrefour de négoce et un passage obligé pour les marchandises.

Alors quand les routes napoléoniennes viennent la désenclaver, elle ne peut que se porter sur le devant d'une scène locale vite incontournable, attirant les jours de marché et de grandes foires les populations environnantes. Mais c'est la desserte ferroviaire avec la ligne d'État Paris-Nantes, puis l'ouverture d'une seconde gare avec la ligne du Petit-Anjou en 1909, qui achèvent d'asseoir la réputation commerçante de Candé.

Loin de toutes les grandes villes à l'ombre desquelles Candé n'aurait pu grandir, ce chef-lieu de canton - l'un des plus petits de France quant à sa superficie - devient un centre d'affaires autonome dont la renommée franchit les limites régionales, en gagnant les Flandres belges, l'Est et tout le Grand Ouest de la France grâce à l'extraordinaire développement de ses marchés aux bestiaux.

Ce livre conte aussi par le menu la réussite professionnelle exemplaire de certains industriels, comme les Trouillard, dynastie de briquetiers (à l'origine des magasins Point P), ou l'esprit empreint de modernité de Bernard Rouillé, petit épicier, qui ouvre à Candé le deuxième Super U de Maine-et-Loire, ou bien encore le parcours du carrier Théophile Delhommeau qui se bâtit un petit empire dans les travaux publics et dont l'entreprise se développe encore.

Sans oublier pour autant l'endurance laborieuse des charbonniers, des rouliers, des galochiers, des tonneliers, des charrons, et de tant d'autres petits métiers qui, eux, ne roulent pas sur l'or, mais ont contribué grandement à faire tourner à plein régime une économie locale enviée des lieues à la ronde.

Point n'est besoin au lecteur de connaître Candé pour puiser dans ce livre une mine de renseignements sur l'organisation de la vie économique et familiale de ces gros villages qui maillaient si spécifiquement le territoire français.

C'est bien notre histoire commune qui est racontée, cette histoire populaire sur laquelle nous sommes tous fondés.