en savoir plus
Permet à tous ses détenteurs d'obtenir 5% de réduction sur tous les livres lors du retrait en magasin (réduction non cumulable avec les réductions de type étudiant).
Offre également un certain nombre d'avantages auprès de nos partenaires.
Avec les favoris, retrouvez dans un espace les sélections effectuées au fur et à mesure de vos navigations dans le site.
Constituez pour votre usage personnel vos listes de livres en prévisions d'achats futurs et votre sélection d'articles, dossiers, événements, vidéos ou podcasts préférés ou à découvrir plus tard...
Il suffit simplement de cliquer sur "Ajout Favori" sur chaque page qui vous intéresse pour les retrouver ensuite dans votre espace personnel.
Requiert un compte Mollat
Requiert un compte Mollat
Le premier écrit connu de Montaigne consiste en une lettre dans laquelle il retrace à l'intention de son père les derniers moments de son ami Etienne de la Boétie. Cette lettre figure, 7 ans après l'évènement, en tête du 1er volume des écrits de La Boétie que Montaigne publie en 1570. ©Electre 2025
Le portrait que Montaigne a tracé de lui même comprend bien des lacunes. Raisons politiques, scrupules, goût du secret, il a jugé nécessaire de tester muet sur certains épisodes, de voiler certains faits. La Saint-Barthélemy, par exemple : il n'en souffle mot. Rien d'étonnant si, dans les Essais, on ne rencontre aucune représentation solide d'Étienne de La Boétie. Même le chapitre qui lui est consacré, De l'amitié, n'évoque qu'une silhouette. Pour remplir les blancs on pourrait imaginer des fictions, mais quels éléments choisir ? selon quels critères ? Mieux vaut s'en tenir aux documents, si minces soient-ils. En ce qui concerne La Boétie, ils sont plus que minces : infimes.
Montaigne nous le révèle avec parcimonie. Seule la lettre qu'il adresse à son père l'expose dans sa présence effective. Cette lettre fut imprimée à Paris sept ans après la mort de l'ami. Mais quand, précisément, l'a-t-il écrite ? juste après la disparition d'Étienne ? Ou, l'ayant écrite alors, l'a-t-il retouchée ensuite ? Ou bien l'a-t-il écrite peu avant de la publier, voire dans l'intention de la publier ? Mystère. Cependant une chose est sûre :le 23 juillet 1570, Montaigne résigne sa charge de magistrat au parlement de Bordeaux. D'août à novembre, il consacre son loisir à la publication de quelques feuillets de La Boétie. L'air de l'époque est pesant : Montaigne renonce à publier le Discours de la servitude volontaire ainsi que certain Mémoire de nos doubles sur l'édit de janvier 1562. Cette absence symbolise parfaitement le peu de matière que La Boétie nous a laissé. Sauf dans la lettre sur sa mort. Un récit sans rhétorique où on ne le voit guère, mais où il parle. On lit. On souffre avec lui. On l'écoute. Et l'émotion nous emporte.
Paru le : 27/04/2012
Thématique : Littérature Française
Auteur(s) : Auteur : Michel de Montaigne
Éditeur(s) :
Gallimard
Collection(s) : Le cabinet des lettrés
Contributeur(s) : Préfacier : Jean-Michel Delacomptée - Editeur scientifique (ou intellectuel) : Jean-Michel Delacomptée
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-07-013799-2
EAN13 : 9782070137992
Reliure : Broché
Pages : 87
Hauteur: 17.0 cm / Largeur 13.0 cm
Épaisseur: 1.0 cm
Poids: 145 g