Suzy vient de perdre son grand-frère dans un accident. Depuis, sa mère ne se lève plus et son père lui répond sans arrêt que “c’est ok”. Elle a vécu l’incrédulité, la colère, les larmes intarissables. Tout le monde est gentil avec elle depuis l’événement (oui, il semblerait que c’est tabou de dire mort) même si certains la regardent comme si elle était devenue une ovni. Après cette tempête émotionnelle, les choses s’apaisent pour elle : elle se surprend à rire parfois, elle a de nouveau envie de jouer et son petit cœur bat toujours pour le beau Léo. Ses amis sont toujours là, l’école et le quotidien reprennent peu à peu leur place. En revanche, son frère ne sera plus jamais là et d’ailleurs, une question la taraude : où est-il ? Avec ses amis, elle va tenter de trouver des réponses…
Une paillette dans l’iris fait partie de ces romans dont la lecture marque irrémédiablement. Oui, le sujet est dur, on n’a jamais envie de parler de la mort d’un enfant. En revanche, on voudrait toujours transmettre l’espoir à nos enfants, leur apprendre qu’il y a toujours un "après", que tous les chagrins, même les plus extrêmes, finissent par s’apaiser. Et c’est exactement ce que nous enseigne ce roman. Suzy est un personnage absolument lumineux. Sa parole, ses réflexions et maintes interrogations sont d’une incroyable justesse. En la suivant dans son parcours, on s’inquiète, on sourit, on verse une larme mais à la fin du roman, on est surtout soulagé : tout va bien se passer pour elle.
Un livre à lire dès 9 ans pour parler du deuil évidemment mais surtout de lendemains meilleurs.