Avec 350 milliards de litres de sodas bus chaque jour dans le monde, Coca- Cola est l’une des marques les plus célèbres de la planète.
Des mystères entourant sa production, des scandales impliquant les dirigeants, aux techniques commerciales douteuses, l'historien Didier Nourrisson lève le voile sur l’histoire de ce breuvage iconique et sur son empreinte sur et dans le monde.
Il faut savoir qu'au départ, la formule initiale s'inspire des vins médicinaux - les vins Mariani, par exemple, dont la publicité disait : "Les vins Mariani réveilleraient les momies". C'est dans un second temps que le fondateur, Pemberton, se tourne vers l'eau gazeuse et que le soda où infusent la coca d'Amérique et la kola d'Afrique commence à être distribué par des fontaines rafraîchissantes. Pour l’anecdote, Pemberton quitte vite l'histoire du Coca; néanmoins, la légende continue de dire que la première formule qu'il a mise au point serait conservée dans le sous-sol d'une banque d'Atlanta, intouchée depuis 1886.
Les premiers projets d’implantation datent de 1913 en Europe, très vite stoppés par la Grande guerre. Ensuite le nouveau patron Bob Woorduff relance l’offensive commerciale qui passe par la bouteille. En 1928, la vente en bouteilles dépasse la vente au verre à la fontaine à sodas. La première usine d’embouteillage s’implante en France en 1921, largement devancée par l’Allemagne. Didier Nourrisson explique d’ailleurs que la marque n’aura en rien été gênée par le nazisme; bien au contraire, car le patron de Coca Allemagne, Keith, associe la marque aux J.O de Munich en 1936, arrose les soirées en compagnie de Goebbels et Goering, devenant ainsi un fournisseur de la Wermacht. Idem pour l'armée américaine, puisque le général Eisenhower après le débarquement allié en Afrique du Nord réclame l'envoi urgent de 3 millions de bouteilles et l'assemblage rapide de dix usines, afin de soutenir le moral et les habitudes de consommation des G.I.
La petite bouteille symbolise le mode de vie que défend l'Occident face au communisme. Le directeur de Coca Export, Farley, ancien conseiller de Roosevelt affirme: "Là où il y a Coca, les rouges ne passeront pas." Les communistes ne sont pas en reste de slogans. L'Unita, le journal du parti italien, explique que Coca fait blanchir les cheveux des enfants. L'Humanité en France que la boisson est aussi dangereuse que le maïs hybride importé lui aussi des Etats-Unis.
De Munich en 1936, en passant par Helsinki en 1952 ou encore Melbourne en 1956, le jeu sera de prendre en photos des athlètes des pays communistes consommant la dite bouteille et de la diffuser au maximum dans une campagne de marketing et de communication d’ampleur.
En 2024, aux Jeux Olympiques de Paris rien ne va échapper à Coca, puisque la firme aura la main sur toutes les boissons non alcoolisées, eaux et thés compris.
Découvrez toute l’histoire de cette boisson pétillante !