Dans les comptes rendus d'audience, les entretiens, les portraits, l’avocat a longtemps été un homme.
Une poignée d’hommes, même, se partageant les plus gros dossiers criminels ou les affaires politiques ou financières les plus retentissantes.
A côté de chacun d’entre eux, il y a souvent une femme qui connaît le dossier comme eux, parfois peut-être mieux. Dans ce temps d’exposition publique du procès pénal, elle s’éclipsait autant qu’elle était éclipsée.
Le livre de l'avocate Julia Minkowski et la journaliste Lisa Vignoli se consacrent à neuf femmes pénalistes et aux procès de leur vie : Céline Lasek et l'affaire Bertrand Cantat, Cécile de Oliveira pour une affaire de matricide, Frédérique Pons et les procès Guy Georges, Frédérique Baulieu contre une justice bâclée, Caroline Toby face au Gang des barbares, Marie Dosé et l'affaire Edouard Louis, Rachel Lindon et le premier Ministre du Kosovo, Jacqueline Laffont et le dossier Charles Pasqua et enfin Corinne Dreyfus-Schmidt sur le front des violences policières,
L'occasion de raconter le sexisme qui sévit dans la profession. En effet, certains clichés ont la vie dure et la misogynie est un fléau que les femmes avocats subissent encore de plein fouet. Chacune témoigne à son tour, tout à la fois drôle et sans complaisance sur le cœur de leur métier.
Avocate de premier plan, Julia Minkowski est intervenue dans de nombreux procès, dont ceux très médiatisés de Nicolas Sarkozy, Thierry Herzog et Gilbert Azibert, mais aussi de Bernard Tapie, en décembre dernier. Elle mène une carrière riche et n'hésite pas à régulièrement transmettre son savoir.
Pour grossir les rangs des femmes au sein des avocats pénalistes.
Année 30. Curtiss Hill et Rowlf Zeichner sont deux pilotes automobiles de génies concourant l’un contre l’autre avec une détermination et une rage sans pareil. Deux pilotes pour deux personnalités opposées : l’un court pour la fortune et la gloire, l’autre pour représenter et aider son pays tombé sous le joug d’une dictature. Entre les deux hommes se dressera une jeune journaliste prête à tout pour lever le voile sur une vérité allant au-delà du circuit de course.
A la manière du Maus de Art Spiegelman, Curtiss Hill nous présente un monde peuplé d’animaux vivant dans le monde sombre et froid de l’avant seconde guerre mondiale. Critique de la vanité, du luxe, de la guerre et des dictatures, la bande dessinée profite, en parallèle de ces différents messages plus que malins et savamment représentés, d’un graphisme magnifique faisant la part belle à l’utilisation des noirs et blancs et au traits léger permettant d’humaniser ce peuple animal.
Une réussite, certe inattendu, mais une belle réussite !