Aïe c’est la rentrée… bientôt l’automne et son temps maussade… et le tourbillon des fêtes qui apporte impatience et excitation. Tous les ans c’est pareil, alors qu’on flotte dans une bulle ensoleillée où le temps semble infini, septembre pointe le bout de son nez et paf ! tout s’effondre ! Se lever tôt, faire les devoirs, aller à l’école, retrouver la maîtresse… Que de contraintes !
Cette année, Sylvie Hazebroucq a pensé à tout et a concocté trois petits cahiers pour faire face à chaque situation. Avec le jaune, on se motive pour affronter la rentrée. Avec l’orange, on chasse l’ennui des jours qui rétrécissent et avec le bleu, on apprend à apprécier la loooongue période de l’Avent. L’autrice propose des activités créatives originales, ludiques et drôles à faire seul ou en famille pour que les enfants puissent apprendre à mieux gérer les émotions liées à ces périodes. Découpage, collage, dessin, imagination et rêveries sont au programme sans oublier un gros zeste de folie pour faire en sorte que l’été dure toujours !
A partir de 5 ans
Charlotte est une chochotte. Sa famille la surnomme même Chocotte. Du haut de ses 10 ans, elle s’apprête à affronter ses craintes. Son problème ? Elle a peur de tout, partout, tout le temps. Malgré cela ses parents l’envoient passer des vacances chez sa grand-mère, sur une île isolée de Bretagne. Tétanisée par cet environnement inconnu, elle rencontre alors Tibo. Ce garçon aussi audacieux qu’elle est anxieuse va tout faire pour l’embarquer dans de nouvelles aventures. Cette nouvelle amitié suffira-t-elle pour faire changer Charlotte ?
Autrice reconnue pour ses romans feelgood. Sophie Tal Men signe ici son seconde œuvre pour la jeunesse dans laquelle Charlotte rencontre Tibo, héros du précédent roman. Neurologue, elle s’inspire de son quotidien dans le milieu hospitalier pour livrer aux jeunes lecteurs un roman sur l’anxiété enfantine plein de tendresse et de justesse. Un texte plein d’espoir, à partir de 8 ans !
Tous les étés, les enfants rejoignent « la maison des biquettes » au cœur des montagnes. Ici, les fenêtres s’ouvrent sur d’immenses forêts, les lits se cachent sous des plafonds mansardés et les bols de lait se dégustent dans des cuisines biscornues. Tout est plus beau ici qu’ailleurs.
Mais quoi de mieux, pour une bande de cousins, que d’avoir son endroit à soi, loin des adultes et toujours plus proche de la belle nature ? La cabane, le rêve secret, le refuge absolu pour tous les enfants et ceux qui le sont restés. Ce sont de ces refuges que nous parle Elise Peyrache dans son magnifique album Nos maisons. Grâce à un astucieux système de découpes, chaque illustration laisse place à une nouvelle pièce, un nouveau détail, un moment de poésie. Le texte, minimaliste, laisse toute sa place à l’imagination de chacun. Qu’elle soit lieu de fête ou de rêverie, solitaire ou partagée, ultra décorée ou minimaliste, la cabane est toujours un lieu inspirant. Et que dire de cette si jolie fin qui nous prouve que finalement, les plus belles choses peuvent continuer même lorsque l’école reprend et que les arbres perdent leurs feuilles ?
Un vrai souffle de bonheur se dégage de cet album et l’on se plaira à le regarder encore, encore… et encore ! A partir de 5 ans
Dans cet album, Bernard Friot nous conte le voyage de Jonas Bongo. Qui s’appelle peut-être Walter Kingston. Ou Adina Kauffman. Ce n’est pas important. Au fil de ce livre, il-elle nous explique sa façon de voyager. Ce qu’il-elle emmène, et ce qu’il-elle laisse. Ses ressentis aussi, ses goûts et ses souvenirs. C’est une autre vision du voyage que l’auteur nous dépeint, où l’on se perd en utilisant un GPS et où fermer les yeux nous permet parfois de mieux voir. Ce texte enchanteur s'articule autour des illustrations surréalistes de Guy Billout, pour la plupart publiées entre 1982 et 2006 dans les pages du magazine The Atlantic Monthly. Il représente une multitude de situations ordinaires au premier coup d'œil. Mais très vite, un détail attire notre attention et nous fait réaliser l’étrangeté de la scène se déroulant sous nos yeux. Tout ceci crée un album à l’atmosphère onirique qui ouvre la porte à notre imagination et nous invite à nous perdre dans ses pages...
Benjamiah vit une vie paisible à Flammèche-les-eaux, où ses parents tiennent une librairie. Il a grandi dans les livres et la poussière. Passionné depuis toujours par les ouvrages scientifiques et pratiques, il n'a jamais, au grand jamais, cru en la magie ! Pourtant, après avoir reçu une étrange poupée en cadeau, il doit bien se rendre à l’évidence. Quelque chose ne tourne pas rond et il ne peut l’expliquer !
Par une nuit calme, il est transporté dans un autre monde, bel et bien basé sur la magie : Dedaleum. Cet incroyable endroit ne ressemble en rien à ce qu’il connaît ou pense connaître, ici les poupées sont des êtres magiques reliés à chacun de leur maître, les cartes servent de monnaie d’échange, les couleurs ont une valeur inestimable et… les rues se déplacent sans arrêt.
Il y fait la rencontre d’Elizabella, une jeune fille prête à tout pour retrouver son frère. Ne sachant comment retrouver son chemin pour rentrer chez lui, il décide de s’unir à sa quête. Les voilà en route pour une épopée fantastique où complots, mystères et magie seront au rendez-vous. Le labyrinthe aura-t-il raison d’eux ?
Un superbe roman jeunesse qui n’a rien à envier aux plus grands ! L’univers est envoûtant et les personnages sont attachants. La qualité de l’édition est également à souligner ! Il ne vous reste plus qu’à vous installer confortablement et plonger dans ce roman qui se lit d’une traite !
Suzy vient de perdre son grand-frère dans un accident. Depuis, sa mère ne se lève plus et son père lui répond sans arrêt que “c’est ok”. Elle a vécu l’incrédulité, la colère, les larmes intarissables. Tout le monde est gentil avec elle depuis l’événement (oui, il semblerait que c’est tabou de dire mort) même si certains la regardent comme si elle était devenue une ovni. Après cette tempête émotionnelle, les choses s’apaisent pour elle : elle se surprend à rire parfois, elle a de nouveau envie de jouer et son petit cœur bat toujours pour le beau Léo. Ses amis sont toujours là, l’école et le quotidien reprennent peu à peu leur place. En revanche, son frère ne sera plus jamais là et d’ailleurs, une question la taraude : où est-il ? Avec ses amis, elle va tenter de trouver des réponses…
Une paillette dans l’iris fait partie de ces romans dont la lecture marque irrémédiablement. Oui, le sujet est dur, on n’a jamais envie de parler de la mort d’un enfant. En revanche, on voudrait toujours transmettre l’espoir à nos enfants, leur apprendre qu’il y a toujours un "après", que tous les chagrins, même les plus extrêmes, finissent par s’apaiser. Et c’est exactement ce que nous enseigne ce roman. Suzy est un personnage absolument lumineux. Sa parole, ses réflexions et maintes interrogations sont d’une incroyable justesse. En la suivant dans son parcours, on s’inquiète, on sourit, on verse une larme mais à la fin du roman, on est surtout soulagé : tout va bien se passer pour elle.
Un livre à lire dès 9 ans pour parler du deuil évidemment mais surtout de lendemains meilleurs.
Silas, harcelé au collège, est tellement à bout qu’il en perd sa voix. Les mots restent coincés au fond de sa gorge et il a de plus en plus l’impression de devenir transparent. Même chez lui, il n’est plus très sûr d’être le bienvenu. En aidant un loup blessé, il va découvrir qu’il existe une frontière poreuse entre notre monde et celui d’une forêt peuplée d’animaux doués de parole. Notamment de renards qui en amenant le langage chez les animaux ont réussi à tous les asservir.
Ysengrin et sa famille, seuls loups encore libres de la forêt, vont lui faire découvrir les plaisirs de la nature et de la liberté d’action mais aussi lui raconter le calvaire qu’ils subissent depuis que les renards ont acquis et développé la parole animale. Quant à Silas, étonnamment, en présence des loups, il retrouve sa voix. Serait-il la fameuse Voix du loup dont parle la légende ?
Le roman de Sam Thompson mêle un récit initiatique teinté de fantastique et d’aventure et une très belle réflexion sur le pouvoir de la parole et des mots. Extrêmement juste et sensible, ce texte nous pousse à réfléchir à la manière dont on fait usage de notre voix, intérieure ou pas, et le sens profond des choses que l’on dit à voix haute. Quant aux illustrations d’Anna Tromop en noir et blanc, elles sont ravissantes et donnent une force supplémentaire à ce roman. Une très belle découverte !
Había una vez, il était une fois une jeune fille sensible et pleine de courage prête à tout pour sauver les siens !
En 2061, une comète va anéantir toute forme de vie sur Terre. Petra et sa famille comptent parmi les quelques sélectionnés pour embarquer à bord d’un vaisseau se rendant sur Sagan, une planète habitable située à quelques 380 années de voyage.
Pendant le trajet, un groupuscule prend la tête de l’équipage et décide d’effacer la mémoire des passagers endormis désormais censés dédier leur vie au Collectif. Mais grâce aux cuentos racontés par sa grand-mère, Petra se souvient. Elle se remémore la Terre, sa famille et ses amis, la nature et les animaux. Toute la beauté du monde qu'elle a quitté et, surtout, ce qui fait d'elle un être humain : son imagination. Seule rescapée de ce lavage de cerveau généralisé, elle va alors entamer une mission périlleuse : retrouver sa famille et "réveiller" certains de ses semblables. Elle joue là un jeu dangereux, la chancelière et ses adeptes sont aux aguets et comptent bien faire respecter la doctrine du Collectif coûte que coûte.
Un roman post-apocalyptique très réussi, à la narration envoûtante.