La Furieuse, une rivière, donne le départ d’un voyage intime dans les souvenirs littéraires, picturaux, cinématographiques de Michèle Lesbre. Se mêlent alors les images des peintures de Courbet, les récits du Danube de Magris, des citations de Julien Gracq retrouvées copiées dans des cahiers : tout cela dans une écriture parfaitement maîtrisée et si juste.
Michèle Lesbre propose un véritable récit de son intimité, au gré de son errance sur les rives de la Furieuse, l’auteure revient sur son œuvre, sur ses personnages ; ses pensées dérivent et elle nous les partage.
Dans ce récit autobiographique et si singulier dans sa construction, visitez l’Italie, la Russie, les campagnes françaises, la peinture, le cinéma, la littérature, les guerres, l’actualité, Michèle Lesbre et ses anciens romans.
Au commencement du roman, une séance de dédicaces qu’un homme interrompt en disant à Amandine Dhée qu’il a horreur du mot “autrice”, sans savoir comment réagir, celle-ci poursuit ses dédicaces. Un peu plus tard, en fin de soirée, elle revient sur ce moment avec les quelques personnes restantes, une femme lui dit qu’on ne lui a jamais reproché de s’appeler institutrice, une autre animatrice, et une autre thanatopractrice.
Découvrez ce roman composé de trois voix, celle de l’autrice, celle de Gabriele, la thanatopractrice, et celle de Vis ma vie de thanatopracteur, une émission présentée en 2007 par Flavie Flament. Au gré des différents échanges entre Gabriele et Amandine Dhée, entre l’autrice et ses enfants, amis, en période de confinement où la mort est comptée tous les jours : Sortir au jour est empreint de l'humour que nous connaissons à l’autrice, et que nous découvrons à Gabriele.
Un livre vivant, rythmé, drôle parfois, qui parle de la mort, beaucoup, des morts, toujours, de deuil et de douleurs, avec une curiosité, une volonté de transmettre, un respect qui nous laisse sans voix et qui nous fait sourire, aimer être vivant.
Après s'être attaquée aux questions du couple, de la maternité, de la filiation, de l’héritage et de la famille, Constance Debré revient avec un quatrième roman “Offenses”, un texte court et toujours aussi incisif qui interroge notre rapport aux expériences extrêmes de notre existence.
En racontant un fait divers terriblement banal (un jeune homme tue une octogénaire dans une banlieue proche de Paris), Constance Debré nous donne à voir ce que, d'habitude, nous feignons d'ignorer. Du crime, en passant par la mise en examen, et le procès final, elle décortique notre rapport à la morale, à la question du bien et du mal, aux notions de sacrifice et de salut, et nous oblige à comprendre ce qui peut bien pousser les hommes à agir de la sorte.
Avec ce Crime et Châtiment du XXIe siècle, Constance Debré nous oblige à nous poser la question : qui sommes-nous pour juger ?