Coup de cœur pour ce texte qui ne se concentre pas sur leur voyage, mais vraiment sur les épreuves qui les attendent, les foyers et les centres entre lesquels elles sont ballottées, les contraintes et violences administratives, l'isolement, le racisme. Alors même qu'elles fuient la violence des hommes de leur famille, elles tentent de survivre dans un pays qui ne veut pas d'elles mais qui est la seule chance de survie qu'elles ont trouvé. Là bas, la mère se mure dans le silence, ne sachant ni lire ni écrire, n'ayant plus de repères, et Azari tente d'aider comme elle le peut, tout en s'intégrant petit à petit dans le lycée où elle suit des cours. Cela n'est évidemment pas facile car si certains élèves deviennent proches d'elle, beaucoup lui font comprendre qu'elle n'est pas la bienvenue. C'est un texte fort, qui laisse entrevoir le quotidien des personnes immigrées, leur courage et leurs épreuves, et qui d'une certaine façon leur rend hommage.