Léna Mauger et son compagnon Stéphane Remael se sont lancés sur les traces de ces disparus : les évaporés (johatsu). Des Japonais à qui tout semblait réussir : belles familles, emplois stables, confort matériel, mais qui, du jour au lendemain, ont choisi de disparaître sans laisser de traces, ils commettent alors un yonige.
Chaque année, plus de 80 000 personnes s’évanouissent ainsi dans la nature, laissant familles et amis dans une ignorance totale. Leur objectif : se faire passer pour mortes et recommencer une nouvelle vie, sous une nouvelle identité.
L’autrice retrace une enquête au long cours, au fil de laquelle elle a rencontré de nombreuses personnes : disparus, proches de disparus, ou encore “déménageurs de nuit” (yonige-ya), ces passeurs discrets qui orchestrent les disparitions.
Alors que la bulle financière explose suite au crash boursier de 1987, la crise éclate. Les japonais font des prêts qu’ils ne sont plus capable de rembourser dû au taux d’intérêts qui dépassent parfois les 100%. Alors, interviennent les yakuzas, ces mafias s’inscrivant dans le folklore japonais mais qui sèment la terreur pour toutes ces familles. A tel point, que ces gens ordinaires n'ont plus d’autres alternatives.
Les raisons de ces fuites sont multiples, mais un sentiment commun semble les relier : la honte.
Plus largement, l’ouvrage part à la découverte de tous ces gens invisibles, ces individus au passé difficile, à la vie décalée et que les familles ont cessé de chercher. Les johatsu reste l’un des tabou de la société japonaise, la part d’ombre du pays au soleil levant.
Dans ce récit captivant, l’autrice parcourt le Japon de long en large, découvrant la culture, celle de la réussite, du respect et des non-dits.
À l'heure où les philosophes s’interrogent sur l’émergence d’une conscience chez nos ordinateurs, Yann Diener se demande s’il ne faudrait pas d’abord leur donner un inconscient.
Lia, une intelligence artificielle parfaitement programmée, nous raconte, au jour le jour, comment un jeune chercheur en informatique s’acharne, non pas à la perfectionner, mais à la rendre un peu moins efficace justement !
Nos machines savent très bien parler aujourd’hui. Elles nous répondent avec fluidité et pertinence à propos de n’importe quel sujet. Elles se distinguent pourtant de nous sur un point essentiel. Elles ne se trompent jamais. Aucun lapsus, aucun oubli, aucun cafouillage involontaire. Tout ceci leur est étranger.
Le psychanalyste lacanien Yann Diener nous offre ici une petite histoire légère et pleine d’humour qui nous permet, à partir d’un contre-exemple notoire, de découvrir quelques notions fondamentales de la psychanalyse comme les lapsus, les associations d’idées, le refoulement, et d’entrevoir en quoi ces soi-disant défauts de langage sont en fait une part essentielle de notre humanité.
L’occasion également de mettre en lumière le travail de Yann Diener, qui a véritablement lancé un programme de recherche, aux côtés de Barbara Cassin notamment, visant à implémenter un inconscient dans nos machines.
Peut-être ChatGPT dépassera-t-il bientôt le stade du narcissisme primaire !
Court, original et drôle, un essai idéal pour stimuler notre réflexion sur notre rapport aux nouvelles technologies et découvrir le fascinant travail de Yann Diener.
Hannah Stowe, navigatrice, scientifique et artiste, nous livre son récit : son enfance, son entrée à l'âge adulte et les événements qui l'ont amenée à être qui elle est aujourd'hui. Passionnée depuis toujours par l'océan, elle n’a pas pu résister à l’appel du grand large. Du Pembrokeshire, sa région natale située sur les côtes du Pays de Galles, à la Méditerranée, en passant par le sud du Pacifique elle nous raconte ses épreuves, ses voyages et ses découvertes.
L’autrice nous embarque sur le Balaena, un bateau spécialisé dans la recherche maritime, afin d'observer les baleines et d'en apprendre davantage sur leurs habitudes et leur population. Durant leur voyage, les marins suivent le cliquetis des baleines, son qu'ils suivent grâce à un hydrophone. Ce voyage est le point de départ, celui qui sonnera comme une évidence : son rêve est de vivre au gré des marées.
Au fil des pages, Hannah Stowe crée un lien entre sa vie et l’évolution des animaux, établissant ainsi un parallèle entre les deux. Son accident de surf, l’ayant forcée à rester sur la terre ferme suivie de son retour dans « le grand bain », est ainsi comparé au jeune albatros, oiseau légendaire des océans, devant d'abord survivre seul avant de devoir se lancer dans les airs pour la toute première fois.
Chaque mot, chaque phrase nous ramène à l'océan, à l'odeur iodée, aux embruns sur notre visage, les cheveux au vent. Nous entendons le bruit des vagues et celui des oiseaux, nous visualisons les marsouins et les fous de Bassan ou les corneilles de feu vivant sur les côtes.
Cet ouvrage nous en apprend autant qu'il nous fait voyager. Hannah Stowe nous émeut et nous inspire par sa passion ainsi que par sa force.
Nous sommes tous d’accord pour dire que sauver une famille d’un incendie ou aider un chat coincé dans un arbre sont des actes courageux. Mais ici, l’autrice nous montre qu’il existe plusieurs formes de courage et qu’elles ne sont pas moins légitimes si on ne parle pas d’elles à la télévision
Le courage, Mariann Edgar Budde en a réellement fait preuve, et ce, à plus d'une occasion. Vous ne connaissez peut-être pas son nom mais avez sûrement vu passer cette scène incroyable où, face à Donald Trump, elle exprime son opinion et demande à ce que ce président, élu pour la seconde fois, fasse preuve de compassion et aide les minorités.
Évêque de l’église épiscopalienne, Mariann Edgar Budde s’exprime tous les dimanches face aux membres de sa communauté, et profite de son exposition pour véhiculer les messages qui lui tiennent à cœur. Son influence lui sert à se battre depuis de nombreuses années pour les droits des communautés LGBTQI+ et pour la cause antiraciste.
Son livre “Apprendre le courage” a d’abord vu le jour en 2023, après son premier éclat médiatique lors du mouvement “Black Lives Matter”, qui fait rage aux États-Unis. Cette deuxième édition sonne comme une note de rappel à ce qu’est le courage et à son importance. Elle mêle témoignages personnels mais aussi parcours de vie de personnalités, connues ou non, ayant fait preuve de courage au cours de leur vie.
D'Eleanor Roosevelt à Martin Luther King, de militants anti-ségrégation à certains de ses amis prêtres et évêques, Mariann Edgar Budde nous conte leurs vies, les moments marquants de leur histoire où ils ont dû prendre une décision qui leur a été difficile, une décision qui leur a demandé du courage.
Parmi ces formes de bravoure, l’autrice écrit notamment sur le courage que cela nécessite de partir, mais également son contraire : le courage de rester. Elle aborde le courage d’assumer ce que l’on n'a pas choisi, des situations qui nous tombent dessus, telle que la maladie, par exemple. Enfin, elle traite du revers de la médaille, c’est-à-dire du courage qu'exige la persévérance et ce qui suit parfois, la désillusion.
Dans cet essai, l’autrice ne néglige aucun acte de bravoure. Elle nous montre avec de nombreux exemples touchants et inspirants que, avoir du courage, c’est dépasser ce qui nous paraissait impossible, surtout quand il s’agit de faire avancer les droits sociaux.