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Un coup de coeur de Camille V.L.
Anthony Galluzo examine les coutures de cette société hallucinée qui ne sait plus se penser autrement que par la consommation.
Dans ce qui semble être une fuite en avant au pas de course, effrénée et aveugle vers une surenchère incessante des mécanismes qui sous-tendent la logique du système, Anthony Galluzo a pris le temps de regarder en arrière : comment a-t-on fabriqué le consommateur ? La consommation est en effet si étroitement liée à nos existences que nous en oublions, la plupart du temps, le fait que l'être humain n'a pas toujours été un consommateur.
Abolition progressive de l'espace et du temps, industrialisation massive, omniprésence de la marchandise par l'image, conquête des imaginaires au moyen de symboles, quête individuelle de la réalisation de soi par la consommation, culture de l'insatisfaction, anticonformisme de marché... L'auteur examine les coutures de cette société hallucinée qui ne sait plus se penser autrement que par la consommation. Si le capitalisme vit, le consommateur en est le cœur battant ; s'il doit survivre, il tendra à l'abolition de tout ce qui limite son expansion.
Il est, aujourd'hui plus que jamais, nécessaire de se pencher sur la façon dont ce paradigme s'est imposé et a profondément transformé nos comportements ; de comprendre comment, en fait ne nous fournir les moyens de notre émancipation, il nous aliène, perfusant par l'intraveineuse qu'est la consommation l'ombre de ce que nous croyons trouver : bonheur, liberté, épanouissement. Voulons-nous que cette trajectoire se poursuive ? Anthony Galluzo délivre une analyse à même d'éclairer la réponse que vous apporterez à cette question.