Après trois années un peu moins fastes, le recrutement a été à la hauteur du standing de ce club qui est depuis quinze ans au sommet du basket français et même européen. Le club limousin compte alors 8 titres de champion de France et 4 coupes européennes à son palmarès dont la plus prestigieuse, la Coupe des Champions (l'ancêtre de l'Euroleague) remportée en 1993.
Les principaux adversaires du CSP dans le championnat de France sont encore une fois l'Asvel et bien sûr, l'Elan Béarnais, le rival historique.
Le club de Limoges s'appuie sur un effectif composé principalement de très bons joueurs français, notamment les internationaux Yann Bonato et Fred Weis et de joueurs américains d'excellent niveau.
Malheureusement, dès le début de saison, le club va être confronté à une crise financière d'une grande ampleur. Rattrapé par une gestion calamiteuse, ce club historique est menacé de disparition pure et simple.
Les dirigeants sont mis en garde à vue, la SRPJ démarre une enquête qui va révéler des actions financières litigieuses et une gestion pour le moins désinvolte. Le club va devoir trouver des solutions afin d'éponger une dette importante sous peine de devoir déposer le bilan.
C'est alors qu'un fabuleux élan de solidarité se met en place. Les joueurs d'abord. Sous l'impulsion des deux internationaux français, Yann Bonato et Fred Weis, l'ensemble de l'effectif accepte de baisser son salaire, parfois de façon très significative (jusqu'à 70% pour Bonato et Weis). Les deux joueurs étasuniens de l'effectif acceptent même de continuer la saison avec le CSP Limoges alors que d'autres clubs européens proposent de les engager.
Les supporters limougeauds vont également se démener pour sauver leur club en organisant une collecte de fonds.
Et sur le terrain, les joueurs vont aborder chaque match comme s'il s'agissait du dernier. Les victoires s'enchaînent jusqu'à l'issue de la saison où le CSP Limoges remporte le titre de champion de France, la coupe de France et une coupe européenne, la coupe Korac en battant le club espagnol de Malaga en finale.
20 ans après, François Chevalier et Jérémy Le Bescond publient "Bonnes vacances" fruit d'une grande enquête menée auprès des acteurs de cette folle saison : les joueurs, les dirigeants, les supporters, le maire de Limoges, les adversaires (notamment Pierre Seillant l'emblématique président de l'Elan Béarnais le meilleur ennemi du CSP), le lieutenant de la SRPJ de l'époque, le comptable du club, Didier Rose, l'homme qui cumulait les casquettes de dirigeant, agent de joueur et par qui le scandale arriva, et bien d'autres.
Présentés chronologiquement, les faits se succèdent sous la forme de témoignages. Emprunts d'une force émotionnelle parfois très forte, ces récits croisés apportent un éclairage saisissant sur le déroulement de cette saison hors du commun.
Publié aux éditions Entorse, "Bonnes vacances" est de surcroît un beau livre, comportant un nombre important de photos et proposé avec une très jolie couverture en relief aux couleurs du club lors de cette saison 1999 - 2000.