Découvrez le résumé de notre rencontre avec Leïla Slimani à propos de son livre "Le pays des autres. Vol. 3. J'emporterai le feu"
Dans cette rencontre animée par Sylvie Hazebrouck, Leïla Slimani présente son livre Le pays des autres. Vol. 3. J'emporterai le feu, dans lequel elle aborde son rapport à la nostalgie, affirmant qu'elle vit davantage dans le présent et le futur que dans le passé. L'autrice explique que sa mémoire défaillante ne la dérange pas car elle considère que la mémoire est une bonne romancière, créant des histoires avec les souvenirs des autres et des fictions. Elle se méfie de la nostalgie, surtout lorsqu'elle est utilisée à des fins politiques. Lorsqu'elle parle de l'écriture de son livre, elle insiste sur le fait que les histoires qu'elle raconte continuent de vivre et d'évoluer, et qu'elles ne sont jamais vraiment terminées, car elles continuent à vivre dans l'imaginaire des lecteurs.
Elle explore également la relation complexe qu'elle entretenait avec son père, un homme qu'elle admirait pour son intelligence mais qu'elle trouvait parfois écrasante. Le livre est en partie une exploration des rêves et des espoirs de ses ancêtres, et de la façon dont ces rêves ont évolué au fil du temps. Leïla Slimani aborde aussi le thème du temps dans ses romans, utilisant des ellipses pour permettre au lecteur d'imaginer ce qui se passe entre les chapitres. Elle considère que l'écriture est un moyen de réconcilier des aspects d'elle-même et de sa famille, tout en offrant une réflexion sur les générations et l'héritage. La conférence se termine sur une note personnelle, où l'écrivaine parle de sa propre peur et anxiété, mais aussi de son désir de vivre intensément et authentiquement, en embrassant la vulnérabilité et l'incertitude de la vie.