Un coup de coeur de Mollat
Dans un monologue bouleversant, Frida Kahlo revient sur tous les éléments marquants de sa vie. Atteinte de la polio dès son plus jeune âge puis victime d'un accident d'autobus, c'est dans la douleur que l'artiste vivra, mais sans pour autant s'abandonner au désespoir puisque, depuis son lit, elle réalise des autoportraits qui la mèneront à une brillante carrière et une reconnaissance qui perdure à travers le temps. Une personne aussi passionnée ne pouvait connaître que le grand amour dans ce qu'il a de plus doux et de plus violent. Diego Rivera, cet homme dont elle se moquait la première fois qu'il lui est apparu, ce bourreau qui lui causera beaucoup de peine à force de trahisons restera pourtant dans son cœur jusqu'à la fin. Bien entendu, ceux qui connaissent la peintre connaissent les écarts qu'elle a pu également commettre, mais peut-on dire que c'était dans l'intention de se venger ? Le roman ne s'attache pas à raconter seulement ses histoires sentimentales, mais également l'amour qu'elle portait à son pays ou son engagement politique et notamment son amitié avec Léon Trotski.
On le comprend rapidement, Frida vit ses derniers moments et c'est dans un cri qu'elle s'adresse à tous ceux qui l'ont fait souffrir, mais qui l'ont aussi aimée. Un destin tragique guidé par une phrase : Viva la vida !