A travers plus de 600 définitions et grâce à des renvois, ce dictionnaire offre des repères pour l'interprétation historique, philosophique et littéraire de l'oeuvre de Montaigne. Il intègre la biographie de l'auteur et de ses proches, fait le point sur l'histoire éditoriale de l'oeuvre, aborde sa réception mondiale et recense les concepts les plus importants des Essais. ©Electre 2024

L'auteur des Essais n'aurait pas désapprouvé l'utilité d'un Dictionnaire de Montaigne. En effet, par son apparence désorganisée et « troublée », l'oeuvre de Montaigne se prête au jeu des renvois intertextuels. Ce dictionnaire ne prétend pourtant pas réorganiser la pensée ou les réflexions de Montaigne sur des sujets déterminés ; il vise seulement à relever et à mettre en évidence certains aspects essentiels - voire conflictuels - de l'homme et de son oeuvre. Les informations biographiques et matérielles occupent une place de choix dans ce dictionnaire car elles établissent le fondement nécessaire pour toute interprétation historique, philosophique ou littéraire. Ce dictionnaire se veut une somme des études montaignistes jusqu'à ce jour, mais il propose aussi des lectures particulières toujours étayées par des recherches érudites. Des chercheurs et universitaires de dix pays différents ont participé à ce projet.
Un Dictionnaire de Montaigne se devait d'intégrer la biographie de l'auteur et de ses proches, faire le point sur l'histoire éditoriale de l'oeuvre, de fournir une image de sa réception mondiale, et enfin de recenser les concepts les plus importants des Essais. Avec plus de 600 entrées et de nombreux renvois, nous avons pris le parti d'offrir des repères bibliographiques suffisamment riches pour permettre au lecteur d'approfondir un sujet ou un thème.
En dernier ressort, ce dictionnaire n'est évidemment qu'un point de départ à la fréquentation de Montaigne. Pour cette raison, chacun pourra procéder selon un modèle bien établi par Montaigne lui-même lorsqu'il décrit son propre rapport aux livres : « Je m'en vay, escorniflant par cy par là des livres les sentences qui me plaisent, non pour les garder, car je n'ay point de gardoires, mais pour les transporter en cettuy-cy, où, à vray dire, elles sont plus miennes qu'en leur premiere place. Nous ne sommes, ce croyje, sçavants que de la science presente, non de la passée, aussi peu que de la future» (1.25).