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Un coup de coeur de Mollat
« Tout commence par une histoire ». Tout, même la vie, « une fiction dont nous sommes à peine les narrateurs ». Le ton est donné. Dans "Le cœur des louves" vont se mêler toutes sortes d'histoires : histoires vécues, rêvées, fantasmées, tues, oubliées, vraies ou fausses.
Des histoires de femmes, de filles et de secrets. Où commence la légende quand la mémoire des uns et des autres façonne et redistribue les souvenirs ?
« Les histoires, c'est ça le problème, les histoires. » Le vieux qui l'a prise en stop avec son chien qui sent fort lui a dit ça. D'emblée. Elle, c'est une jeune fille qui revient au pays de son enfance mais surtout au pays de sa grand-mère et de sa mère, écrivain a succès en panne d'écriture. Elle retrouve la maison, les lieux, les bois et cette amie d'enfance en qui elle se reconnaît tant. Les souvenirs affluent. Les questions aussi…
Au fil d'une narration faite de fils croisés dont le motif se dessine peu à peu, Stéphane Servant offre à son lecteur une puissante réflexion sur les rapports entre réel et fiction en agençant les différents récits des trois protagonistes principaux. Changement de point de vue, de narratrice ou d'époque : autant de voix qui guident le lecteur de page en page, sous le charme d'une écriture habitée, inspirée et intense. La légende et l'étrange se mêlent parfois à la fête ajoutant au trouble délicieux du mystère qui nous tient fébrile et envoûté. Sur trois générations, les secrets se disent ou se taisent, l'histoire se déroule et se démêle, lourde d'héritage et de douleurs.
Le cœur des louves est un roman dont on ne peut brosser l'intrigue en trois phrases bien senties. Nul doute que les heureux privilégiés qui en ont fait la lecture cet été sont encore hantés par des pans entiers de ce texte fiévreux, par des images puissantes et par des personnages d'encre et de papier qui ont pris chair par la magie de l'écriture. Et ceux qui pensent encore qu'en édition jeunesse se publient des livres mais pas de littérature vont devoir réviser leur jugement…
« Les histoires, c'est ça le problème, les histoires. » Le vieux qui l'a prise en stop avec son chien qui sent fort lui a dit ça. D'emblée. Elle, c'est une jeune fille qui revient au pays de son enfance mais surtout au pays de sa grand-mère et de sa mère, écrivain a succès en panne d'écriture. Elle retrouve la maison, les lieux, les bois et cette amie d'enfance en qui elle se reconnaît tant. Les souvenirs affluent. Les questions aussi…
Au fil d'une narration faite de fils croisés dont le motif se dessine peu à peu, Stéphane Servant offre à son lecteur une puissante réflexion sur les rapports entre réel et fiction en agençant les différents récits des trois protagonistes principaux. Changement de point de vue, de narratrice ou d'époque : autant de voix qui guident le lecteur de page en page, sous le charme d'une écriture habitée, inspirée et intense. La légende et l'étrange se mêlent parfois à la fête ajoutant au trouble délicieux du mystère qui nous tient fébrile et envoûté. Sur trois générations, les secrets se disent ou se taisent, l'histoire se déroule et se démêle, lourde d'héritage et de douleurs.
Le cœur des louves est un roman dont on ne peut brosser l'intrigue en trois phrases bien senties. Nul doute que les heureux privilégiés qui en ont fait la lecture cet été sont encore hantés par des pans entiers de ce texte fiévreux, par des images puissantes et par des personnages d'encre et de papier qui ont pris chair par la magie de l'écriture. Et ceux qui pensent encore qu'en édition jeunesse se publient des livres mais pas de littérature vont devoir réviser leur jugement…