Le prieuré est créé en 1048 et se développe tout au long des deux siècles qui suivent au rythme de l'économie des foires de Champagne. Au-delà de l'histoire du prieuré, des donations, des possessions et de la vie religieuse, ce sont divers aspects du Provins médiéval qui sont y évoqués : la croissance de son habitat, le quartier des affaires, l'activité industrielle, la vie des humbles. ©Electre 2024

Provins, ville médiévale, classée au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco, est divisée en deux sites : une ville haute fortifiée, siège du pouvoir comtal et d'une prestigieuse collégiale ; une ville basse, centrée autour du prieuré Saint-Ayoul.

Comment ce prieuré est-il né ? La légende l'explique par la découverte du corps de saint Ayoul le 27 février 996. Faut-il croire la légende dans son extrême précision ?

Comment ce prieuré s'est-il trouvé au coeur d'une des plus importantes foires de Champagne, puis au coeur d'une place financière de dimension européenne ?

Comment la vitalité du petit bourg qui naquit aux environs de l'an 1 000 permit-elle le développement d'une des villes médiévales les plus peuplées et les plus célèbres ?

Comment le prieuré devint-il non seulement un lieu d'une grande ferveur religieuse mais aussi un foyer intellectuel ?

Le but de ce livre est d'essayer de répondre à ces questions en partant de la recherche et de l'édition scientifique de documents dispersés dans les archives, découverts et pour la première fois mis à la disposition de tous par la traduction des plus essentiels.

Si Provins est surtout connue pour ses monuments, Saint-Quiriace, la Tour César, ses fortifications, Un prieuré au temps des foires de Champagne, Saint-Ayoul de Provins veut montrer d'autres aspects du Provins médiéval : la croissance de son habitat mais aussi la vie de ceux qui l'habitaient, des plus simples aux plus puissants. Se découvre aussi que le prieuré Saint-Ayoul, au coeur d'un quartier d'affaires et de finances, tirait sa richesse, avant son prestige, de l'activité industrielle et de la sueur des humbles.