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Mollat Vox 47

Publié le 11/06/2010
Les libraires sont de retour avec leurs coups de cœur sonores. Montez le son !
No impact man de Coline Beavan (Fleuve Noir), présenté par Thi-Hanh Ma

Comme nous tous, Colin Beavan en a marre d'assister, impuissant, au réchauffement climatique, à la déforestation et aux gaspillages en tous genres... Il refuse d'être partie prenante dans la fonte des glaces et la disparition des ours polaires. Son défi : vivre un an en réduisant au maximum son empreinte environnementale. Jusque-là, pas de quoi parader, d'autres l'ont fait avant lui. La grande différence c'est que ledit Colin Beavan vit en plein coeur de Manhattan, au 9e étage d'un building. Et qui dit réduction des émissions de carbone dit pas d'ascenseur, de climatiseur, de réfrigérateur, de transport motorisé - entre autres -, et quand on est un jeune père de famille, l'aventure tourne vite au casse-tête. Son premier challenge : convaincre sa femme, quelque peu accro au shopping, de jouer le jeu. Le deuxième : renoncer aux couches en plastique et aux plats à emporter. Passées ces étapes... eh bien, tout reste encore à faire. L'expérience dure un an, le compte à rebours est enclenché !
Cette histoire vraie a fait le tour du monde, grâce au succès du blog www.noimpactman.typepad.com, tenu par Colin Beavan pendant l'aventure. Ce blog a même été élu l'un des quinze sites écologiques les plus influents du monde par le Time Magazine !


Quai d'Orsay - Chroniques diplomatiques, vol. 1 de Christophe Blain et Abel Lanzac (Dargaud), présenté par Loïc Nicolas

Témoignage sur le travail méconnu des conseillers ministériels (Lanzac a vraiment travaillé au Quai d'Orsay), cet album vaut aussi par le portrait virevoltant, tonitruant et d'une drôlerie irrésistible d'Alexandre Taillard de Vorms, ministre digne d'un personnage de Molière, superbement animé par Christophe Blain.


La peur matamore de Denis Podalydès (Seuil), présenté par Hélène Baudoin-Pautier

« Dans tout Matamore, il y a un matador. J'appelle Matamore ce désir de peur, de fuite, cet élan comique, violent, furieux, instable, incertain, affabulateur, qui me tient, me pousse, me fait travailler, avancer, reculer, m'encombre et me remplit, m'entrave et me libère
Trois variations littéraires : un journal et des lettres, deux monologues, un récit, illustrant la passion de l'auteur pour la tauromachie.


Dictionnaire de l'argot d'Albert Doillon (Robert Laffont), présenté par Vincent Moreau

Dans sa préface, Claude Duneton rappelle que «l'argot, le vrai, le dur argot des temps jadis, c'est le langage codé créé par les tire-laine, les voleurs de tout acabit, les bandits de grands chemins...». Ce langage est devenu, avec le temps, une langue parallèle, authentique et populaire, pleine de brio et de fantaisie, qui n'a cessé de se renouveler et de s'enrichir.
Le Dictionnaire d'Albert Doillon en est un exemple savoureux. Il fait l'inventaire aussi bien des mots d'argot ancien que des néologismes les plus récents. Œuvre d'un chercheur solitaire, d'un franc-tireur de l'histoire du langage, cet ouvrage traite de l'argot sous cinq rubriques qui illustrent les principales préoccupations de nos concitoyens.
«L'argent» comporte plus de 3 000 entrées, du XVe siècle à nos jours. «La santé» recense les créations lexicales innombrables apparues dans le langage de la médecine depuis la fin du XIXe siècle. «Le sexe» est un thème qui donne lieu à une invention foisonnante, liée en grande partie, explique Albert Doillon, au fait que la sexualité, «avec sa présence obsédante et la nécessité d'en parler à mots couverts pendant des siècles, a titillé les esprits et suscité les métaphores». «Le sport», avec la montée du sport-spectacle, s'est enrichi d'une floraison de formules originales. «La violence», enfin, a donné naissance, selon l'auteur, à «un vocabulaire immense, imagé et dense, au cours des siècles, dans le langage familier».
«Ce Dictionnaire exceptionnel, estime Claude Duneton, est un chef-d'œuvre du genre.» Exhaustif et souvent inattendu, il témoigne de la richesse inépuisable d'une langue qui, plus que jamais, exprime tout ce qui est extérieur à la norme.


Le mythe gastronomique français d'Alain Drouard (éd. du CNRS), présenté par Clémentine Soubeyrol

La France, numéro un mondial de la gastronomie ? Notre cuisine est-elle la meilleure et la plus inventive ? Est-elle réellement connue, copiée, enviée dans le monde entier ? Ou faut-il voir dans ce triomphalisme l'un de ces travers égocentriques dont notre pays a le secret ?
Né après la Révolution française, le mythe gastronomique français a connu son apogée au XIXe siècle : Brillat-Savarin triomphe, Carême codifie la haute cuisine, Escoffier s'impose comme une référence mondiale.
Bousculant les idées reçues, Alain Drouard retrace l'histoire de ce grand récit national qui a façonné nos représentations collectives, de ses origines lointaines à la Slow Food, de La Reynière au Michelin et du pot-au-feu à la cuisine moléculaire. Il constate le fossé grandissant entre la réalité de nos pratiques alimentaires et culinaires et les discours satisfaits qui les accompagnent. La France, autoproclamée « premier pays gastronomique » du monde, est aujourd'hui le deuxième mangeur de pizza après les États-Unis, et Mac Donald y est le premier restaurateur...
Une histoire de papilles qui éveille l'appétit, et l'exploration des remèdes pour redonner, modestement, un avenir à notre gastronomie.


Le livre des morts de Glenn Cooper (Le Cherche Midi), présenté par Karine Gilabert

New York, mai 2009. Six morts violentes se succèdent en quelques jours. Les modes opératoires sont différents, les victimes n'ont aucun point commun, hormis celui d'avoir reçu quelque temps plus tôt une carte postale de Las Vegas, avec une simple date, celle du jour de leur mort. Très vite, la presse s'empare de l'affaire et celui qu'elle surnomme le «tueur de l'Apocalypse» a tôt fait de semer la psychose dans la ville. Les autorités, désorientées par l'absence d'indices, se tournent vers Will Piper, ancien profiler d'élite dont la carrière a été brutalement interrompue à la suite d'un drame personnel.
Lorsque de nouvelles cibles reçoivent à leur tour des cartes postales leur indiquant le jour de leur mort, Will va tout mettre en œuvre pour empêcher le tueur d'agir à nouveau. Mais les noms des victimes sont déjà dans Le Livre des morts...
L'enquête de Will ne va pas tarder à prendre un tournant complètement imprévu pour le mener au cœur des secrets les mieux gardés du gouvernement américain. Une mission confidentielle de Churchill en 1947 auprès du président Truman, un monastère sur l'île de Wight, la zone 51 : autant de pièces d'un puzzle machiavélique que Will devra résoudre pour faire triompher la vérité.
Avec cet ouvrage à la construction remarquable et à l'intensité dramatique époustouflante, vendu à plus d'un million d'exemplaires et best-seller dans de nombreux pays européens, Glenn Cooper manipule le lecteur et nous offre un thriller envoûtant, idéal pour les amateurs de suspense et les passionnés d'histoire.

Bibliographie