Ali Arkady est un photographe reporter ayant effectué un voyage en Irak aux côtés de la force de libération locale. Leur mission est de débusquer des agents d’Isis et des forces terroristes Al-Qods retranchés et cachés dans les villages irakiens. Les forces de libération sont divisées en trois sections : groupe de combat, renseignement, tireurs d’élite et de précision. Ali va suivre les deux premiers nommés et va aller de villages en villages sur la piste des agents terroristes et va découvrir que les forces de libération usent de techniques barbares et sauvages pour soutirer des aveux aux suspects arrêtés.
N’écoutant que son dévouement et coeur de journaliste humaniste, il va tout faire pour rassembler assez de preuves pour dévoiler au monde les techniques inhumaines employées par les “libérateurs”.
Ode au courage et à la liberté de la presse, L’homme qui en a trop vu est un documentaire saisissant sur les combats et sur la chasse aux terroristes qui fait rage au Moyen-Orient. Ali Arkady dévoile également l’héritage laissé par les américains en Irak, ayant formé les soldats de la force de libération aux techniques d’interrogatoire chères à la CIA.
Récit dur et engagé qui dévoile une certaine réalité des combats mais surtout du traitement des civils se trouvant malgré eux au milieu d’un combat idéologique et géopolitique qui n’est pas le leur.
Comment un mauvais calcul de probabilités peut-il mener à une accusation d’infanticides en série ? Comment un paradoxe mathématique peut-il conduire une université à être poursuivie en justice pour discrimination sexiste ? Ces questions et bien d’autres trouveront leur réponse dans cet ouvrage.
Des notions mathématiques telles que le paradoxe de Simpson ou le problème des anniversaires sont ici décortiquées et vulgarisées pour permettre un accès simplifié même au lecteur néophyte. Découvrez sans plus attendre les plus terribles erreurs judiciaires provoquées par de mauvais calculs !
Tous les étés, les enfants rejoignent « la maison des biquettes » au cœur des montagnes. Ici, les fenêtres s’ouvrent sur d’immenses forêts, les lits se cachent sous des plafonds mansardés et les bols de lait se dégustent dans des cuisines biscornues. Tout est plus beau ici qu’ailleurs.
Mais quoi de mieux, pour une bande de cousins, que d’avoir son endroit à soi, loin des adultes et toujours plus proche de la belle nature ? La cabane, le rêve secret, le refuge absolu pour tous les enfants et ceux qui le sont restés. Ce sont de ces refuges que nous parle Elise Peyrache dans son magnifique album Nos maisons. Grâce à un astucieux système de découpes, chaque illustration laisse place à une nouvelle pièce, un nouveau détail, un moment de poésie. Le texte, minimaliste, laisse toute sa place à l’imagination de chacun. Qu’elle soit lieu de fête ou de rêverie, solitaire ou partagée, ultra décorée ou minimaliste, la cabane est toujours un lieu inspirant. Et que dire de cette si jolie fin qui nous prouve que finalement, les plus belles choses peuvent continuer même lorsque l’école reprend et que les arbres perdent leurs feuilles ?
Un vrai souffle de bonheur se dégage de cet album et l’on se plaira à le regarder encore, encore… et encore ! A partir de 5 ans
La particularité de ce travail réside dans le renversement causal de la problématique qu'opère le sociologue en 1963. Les analyses sociologiques à l’époque concevaient la déviance sous un angle essentiellement pathologique, cherchant chez la personne déviante des prédispositions psychologiques; la déviance relevait donc d’un comportement qu’il fallait soigner voire comme un problème à résoudre. A l’inverse Howard Becker propose en premier lieu de concevoir la déviance non comme une particularité individuelle mais comme une création d’un groupe social.
“Les groupes sociaux créent la déviance en instituant des normes dont la transgression constitue la déviance, en appliquant ces normes à certains individus et en les étiquetant comme des déviants”.
La déviance devient donc avant tout le produit d’une interaction entre celui qui commet l’acte et les personnes qui réagissent à l’acte.
Prenant comme objet d’études deux publics qu’il connaît bien, les fumeurs de marijuana et les musiciens de danse (musiciens de jazz employés pour animer les soirées dansantes) le sociologue américain met à jour le processus qui amène une personne à pouvoir transgresser des règles ainsi que le mécanisme social qui assigne la personne comme étant déviante (dénonciation publique, étiquetage, contrôle social).
L’”outsider”, terme employé en anglais pour nommer le déviant se retrouve “étranger” au groupe normatif mais peut aussi considérer que les autres sont étrangers à ses propres valeurs. Un groupe peut ainsi en venir à développer un style de vie marginal, ni en dehors de la loi ni pleinement à l'intérieur du cadre fixé par les règles: l’exemple du groupe des joueurs de jazz de cabarets dansant est un passage d’anthologie dans lequel le non initié apprendra enfin ce qu’est un “cave”.
Lorsqu'il paraît en 1963, le succès est immédiat. Dans les postfaces, Howard Becker raconte de manière passionnante les conditions favorables entourant la réception de ce livre à sa sortie mais aussi l’impact que le texte eut dans la dépénalisation de la marijuana aux Etats Unis.
Les éditions Métailié le publient en format semi-poche et nous offrent ainsi l’occasion de nous replonger dans ce superbe texte, d’une limpidité impressionnante, qui n’en finit pas d’éclairer notre présent.
Ancienne ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations de France, Isabelle Rome nous livre l’intégralité de son parcours dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Cette œuvre biographique est la somme de multiples témoignages qu’elle a pu recueillir au cours de sa carrière. Des témoignages de femmes victimes de violences, de proches de victimes, de membres d’institutions, parfois même de bourreaux ! Elle nous partage également les avancées faites dans ce domaine, et comment la loi a su s’adapter (et s’adapte encore !) aux luttes féministes. Tout cela, pour une fin de l’impunité.