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Les coups de cœur des libraires

Coups de coeur Mollat
LE thriller psychologique parfait à dévorer sans tarder !
Un couple d'Américains récemment marié se rend à Lisbonne : John, homme d'affaires, doit y conclure un marché, et sa femme Ariel l'accompagne pour le week-end. Au matin, Ariel se réveille seule dans leur chambre d'hôtel. Elle ne doute pas un instant que son mari va la rejoindre dans la journée, mais les heures passent, la nuit ne tarde pas à tomber, et John demeure injoignable... L'anxiété d'Ariel qui va crescendo l'incite à solliciter l'aide de l'ambassade et de la police qui ne réagissent pas avant de comprendre, peu à peu, que la disparition de cet étranger n'est peut-être pas banale. Cette affaire pourrait même atteindre le sommet du pouvoir !


Connaissez-vous vraiment la personne qui partage votre vie ?

Chris Pavone réinvente le cliché du thriller psychologique en insinuant le doute et en bousculant toutes nos certitudes. Le lecteur piégé est pris dans un engrenage machiavélique, troublant et addictif, tant on se met à soupçonner chaque personnage. Dans une enquête en forme de course contre la montre, flics, journaliste, diplomate, agents de la CIA  essaient de reconstituer les pièces d'un puzzle explosif, bluffant jusque dans les toutes dernières pages.
Deux nuits à Lisbonne
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La malédiction de la tour de Babel a embrouillé notre langage originel et a dispersé les peuples sur toute la surface de la Terre. Mais l’Humanité n’a pas dit son dernier mot.

Au commencement était le Verbe. Mais lequel ? En quelle langue Dieu s’est-il exprimé pour créer le monde ? Quel est le langage le plus proche de la vérité ? lequel aurait le pouvoir d’en reproduire les contours exacts, en évitant les ambiguïtés, les approximations et les contradictions qui parasitent notre pensée ?

D’un côté, une poignée de signes que l’on peut combiner et recombiner dans tous les sens ; de l’autre, l’univers infini : la recherche de la langue parfaite s’apparente à la résolution d’un puzzle abracadabrantesque où se sont abîmés les plus grands penseurs européens tout le long de notre histoire
Les kabbalistes composèrent des anagrammes avec toutes les lettres de la Torah afin d’y découvrir un sens caché ; John Dee se contenta d’un unique symbole magique qui engendrerait tous les autres et nous révélerait les mystères de ce monde ; Leibniz estima que l’on pouvait se contenter des mathématiques pour se comprendre et anticipa le langage informatique, un siècle et demi avant Boole ; François Sudre, considérant que la musique seule était universelle, proposa que nous bavardions en chantant avec son Solrésol. Tous échouèrent admirablement mais tirèrent de leurs déconvenues des trouvailles inattendues, dont nous sommes aujourd’hui redevables à bien des égards.

Avec son érudition habituelle, Umberto Eco nous entraîne à la poursuite d’un rêve qui a traversé les siècles et nous offre une lecture, certes dense, mais passionnante.

La recherche de la langue parfaite dans la culture européenne
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Grandeurs et misères des seigneurs des montagnes.

Dans les grands espaces nord-américains, vers la fin du 19ème siècle, deux splendides forces de la nature par leur intelligence et leur puissance, un ours et un mouflon, règnent en maîtres incontestés dans les régions montagneuses de l’El Dorado pour l’un, dans celles du sud canadien pour l’autre; jusqu’à ce que tant de merveille et d'ingéniosité réunies attisent la convoitise de chasseurs à la recherche d’exploit.

Écrivain américain, d’origine anglaise et ayant vécu au Canada, Ernest Thompson Seton fut pisteur avant de mettre ses multiples talents de naturaliste, de dessinateur et de conteur au service de la vie sauvage. Cet illustrateur animalier de renom, ami de Rudyard Kipling, voua toute sa vie une passion pour le monde animal et son environnement et consacra une grande partie de celle-ci à la sensibilisation des américains et particulièrement les jeunes (il inspira à Baden-Powell le mouvement scout) à leur patrimoine sauvage.

La superbe collection Biophilia, qui a aussi édité Lobo le loup, et autres animaux de mes connaissances, propose donc de nous replonger dans ces biographies d’animaux qui furent si populaires à l’époque de Seton. Préfigurant les récits de Jack London dans lesquels la fiction ne vient que mettre en scène la réalité, Ernest Thompson Seton nous plonge , au delà de l'émerveillement qu’elle suscite, dans une histoire qui convoque la tragédie: celle de la confrontation de l’animal avec l’homme, de la nature avec l’absurde volonté humaine de la défier, de lui enlever ce pouvoir créateur. Le chasseur entêté (car dans le récit, ils ne le sont pas tous) fait preuve alors de cet orgueil que les grecs appelaient hubris quand il défiait avec arrogance et démesure le pouvoir des dieux et leur suprématie. La tragédie finale amenait  les dieux à se venger d’autant de démesure. Avec Monarque, Krag ou encore Lobo, Seton nous met encore en garde: la Nature pourrait perdre patience.

Monarque le grizzly
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Une invitation à prêter l'oreille
Pourquoi ne pas lire un livre qui parle du #silence quand nos vies modernes stressées et stressantes nous inondent de bruits? Mais qu'est-ce que le silence quand on se balade en #forêt ou à la #mer, ou quand le confinement nous l'impose? Dans une Histoire naturelle du silence édité par Actes Sud, Jérôme Sueur, chercheur en écoacoustique au Muséum d'Histoire naturelle, nous guide loin des bruits anthropophoniques (puisque c'est ainsi que l'on nomme les bruits liés à l'activité humaine) et nous invite à prêter l'oreille à ces multiples échos qui résonnent autour de nous.
Histoire naturelle du silence
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Un portrait magnifique de Louise Michel et de la Commune
L'essayiste Judith Perrignon redonne souffle à Louise Michel dans une courte biographie parue aux éditions Grasset. Dans Notre guerre civile, on y découvre la vie de cette institutrice investie, héroïne de la Commune qui devint militante anarchiste. Loin des caricatures qui en ont été faites, c’est surtout une femme éprise de #liberté et de #justice qui correspondait avec Victor Hugo et donnait sa vie sans compter pour les autres et pour ses idées.
Notre guerre civile
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Le LaM (Lille Métropole musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut) a eu la bonne idée, pour fêter ses 40 ans, de consacrer à Isamu Noguchi (1901-1988) sa première grande rétrospective en France.
Le beau catalogue d'exposition publié à cette occasion explore toutes les facettes de cet artiste nippo-américain qui fut à la fois sculpteur, peintre, designer (on lui doit les iconiques lampes Akari), scénographe, architecte, paysagiste (notamment le jardin de la paix conçu pour le nouveau siège de l'Unesco à Paris)... Il passe son enfance au Japon et son adolescence aux Etats-Unis. Il devient à Paris l'assistant de Constantin Brancusi et fréquente le milieu surréaliste (Giacometti, Miro...). Grand voyageur, artiste total, il n'a cessé de multiplier les collaborations avec les plus grands artistes de son temps comme le calligraphe chinois, Qai Baishi, la chorégraphe Martha Graham ou les architectes Richard Buckminster Fuller ou Louis I.Kahn.... Ce catalogue, très richement illustré, est à ce jour l'ouvrage le plus complet consacré à ce protéiforme et immense artiste.
Noguchi
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Ne passez pas à côté d'une telle pépite !
Dans le Berlin des années 1930, Doris tente de trouver sa place. Jeune femme fraîchement débarquée de Cologne, ville trop étriquée, elle se lance corps et âme dans la découverte de la belle et luxuriante capitale. Sûre de sa beauté et de son succès avec les hommes, elle navigue entre les théâtres et les bars à la recherche de son amoureux (ou pas). Pétrie d'idées préconçues, elle refuse pourtant le conformisme et cherche par tous les moyens à être libre et indépendante ! Entre le champagne et les déconvenues, elle rêve, espère, désire.

A travers une liberté de ton incroyable, Irmgard Keun dépeint une jeunesse allemande étincelante, ayant soif de vivre, durant la période d'entre deux guerres. Doris est certes l'archétype de la rêveuse un peu trop sûre d'elle mais elle est surtout l'icône de l'émancipation féminine grâce à des piques acérées qu'elle distribue sans aucune gêne !
Une vie étincelante
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L’envol d’Icare est un essai sur le mythe d’Icare écrit par Jacques Lacarrière publié d’abord en 1993 puis réédité en 2023 chez Seghers. Dans cet ouvrage, l'écrivain explique avec minutie et espièglerie tous les aspects du mythe, de la création des ailes avec Dédale jusqu’à la chute de notre fame...
D’abord, nous revenons à l’origine du mythe, issu des Métamorphoses d’Ovide, dans lequel l’histoire d’Icare et de son père Dédale prend place. On y retrouve le récit de la création du labyrinthe par le génie de Dédale, la naissance du Minotaure fils de la reine Pasiphae et la punition du roi Minos qui entraînera la fuite et donc l’envol du père et du fils. Chaque point est examiné et approfondi, Lacarrière analyse particulièrement la création des ailes, rare élément technique que l’on trouve dans la mythologie. Il en vient également à analyser la chute d’Icare, élément symbolique du mythe. Car ici on s’intéres se plus à la chute d’Icare qu’au vol réussi de Dédale. Châtiment divin ou un accident technique ? Icare méritait-il sa mort ou est-il une victime des dieux ? Dédale est-il un père meurtrier ou un innocent ? Le lecteur est invité à se questionner sur les mystères du premier astronaute de l’histoire.

L’historien fait cependant bien plus que de nous expliquer un mythe. Son écriture remplie d’humour et de malice nous montre les différentes interprétations du mythe à travers l’art et l’histoire. Lacarrière utilise également diverses sources d’informations et nous laisse la liberté de se réapproprier le récit du premier homme qui a volé puis chuté. Ainsi, on ne fait pas juste la connaissance d’Icare, mais aussi des autres hommes-oiseaux qui, eux aussi, ont souhaité connaître l’envol. Grâce à la plume de l’auteur, le lecteur examine à ses côtés les peintures inspirées d’Icare ainsi que les envols présents dans les textes anciens. L'œuvre nous renseigne aussi sur le lien onirique entre le désir de voler et le rêve.

Pour la touche finale de son œuvre, Lacarrière reconstitue Icare en un personnage, avec une voix et une personnalité, à travers un entretien créé par l'imaginaire de l’historien.
Cet ouvrage est donc bien plus qu’un essai ayant pour but de nous enseigner la mythologie. L’auteur nous invite dans une promenade à la fois poétique et savante sur l’un des mythes les plus connus de notre civilisation.

Adela Pasquiers
L'envol d'Icare
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La figure mythique de Gorgone à travers les âges et les arts

Hé bien ! Filles d’enfer, vos mains sont-elles prêtes ? Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? s’interroge Oreste dans Andromaque (1667), décrivant ainsi succinctement les Érinyes, déesses persécutrices lancées à sa poursuite. Vengeresses et hargneuses, leur apparence rappelle celle d’une autre figure emblématique : l’antique Gorgô ou Gorgone, plus couramment nommée Méduse. 

Figure antique à la chevelure de serpent, cette dernière habite l’imaginaire collectif depuis plusieurs siècles. Tantôt monstre au regard paralysant, vamp séductrice menant les humains à leur perte ou bien icône des mouvements féministes et incarnation d’une survivante, elle est l’antagoniste d’un mythe séculaire ayant connu de multiples variations, que ce soit par l’intermédiaire de récits oraux ou textuels mais aussi de représentations artistiques. Le catalogue Sous le regard de méduse, de la Grèce antique aux arts numériques, publié à l’occasion de l’exposition éponyme ayant lieu au Musée des Beaux-arts de Caen propose un inventaire exhaustif de ces évolutions. 
Richement illustré, l’ouvrage est divisé en deux parties distinctes. La première comprend une série d'essais qui replacent Méduse dans la chronologie type de l’histoire de l’art : Antiquité, Moyen-âge, époque moderne puis contemporaine, mais également dans le domaine de la caricature ou bien du cinéma. La seconde dresse un inventaire d’une soixantaine d'œuvres qui permettent de mettre en avant toute la diversité créative ayant existé, et existant toujours, autour de cette thématique. 

Un bel ouvrage rendant hommage à l’un des mythes les plus connus de notre époque ! 

Sous le regard de Méduse : de la Grèce antique aux arts numériques
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Votre Honneur, le procès va commencer. Venez !
Du haut de votre point de vue accompagné par l'excellente Caroline Julliot, devenez le juge suprême.

Si vous pensiez vous divertir, vous échapper du quotidien avec ce livre passez votre chemin, car une fois que vous aurez mesuré la responsabilité qui pèse sur vous dans le simple fait d'ouvrir ce livre, il sera trop tard, le procès commence. Silence dans la salle !

Et quel procès si ce n'est celui d'Edmond Dantès dit comte de Monte-Cristo qui a bénéficié d'un non-lieu pour cause de popularité ! La vengeance peut-elle être juste ? C'est à vous d'en juger.

Prêtez-vous au jeu, vous ne serez pas déçu.
Monte-Cristo, le procès !
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Dans ce livre qui se positionne entre l'autobiographie, la poésie et la critique littéraire, Gregory le Floch propose une écriture lyrique et sensuelle, tout en gardant une rigueur critique et scientifique.
Dans ce livre qui se positionne entre l'autobiographie, la poésie et la critique littéraire, Gregory le Floch propose une écriture lyrique et sensuelle, tout en gardant une rigueur critique et scientifique.
Sous sa plume apparaît la plage, un espace polymorphique qui se transforme à travers l'histoire et les représentations. Pour l'écrivain, la plage est un lieu total, qu'il parcourt au côté de sa simili-muse Christophe, et de ses nombreuses références balnéaires dont il nous nourrit constamment.
La plage devient alors le lieu de la complexité, la plage artistique, la plage politique, la plage dogmatique, et bien d'autres encore qu'il ne manque pas de nous exposer avec toute la nostalgie et les références qui l'habitent.
L'homme et l'écrivain se partagent l'écriture de ce roman qui évoquera au moins une des idées de son auteur en chacun de nous
Eloge de la plage
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"L'ivresse, ce n'était pas se noyer dans l'alcool. C'était simplement accepter de s'y plonger. De faire quelques longueurs. Et de consentir à boire la tasse"
Dès l’introduction, Alicia Dorey avoue qu'elle est de celles pour qui l'ivresse est un remède au travail, à l'ennui, au froid, à la faim ... Comme nous le savons, l'ivresse est un fait social, ici, l'autrice observe la société, observe et vit l'ivresse.
Ce lâcher-prise positif, mesuré, permet de sortir de soi, être sans filtre, et en même temps peut favoriser une introspection à un certain degrés de l'ivresse.

De la honte des lendemains arrosés à la gêne devant l'ivresse des autres, de l'ivresse du vin ou des alcools plus forts comme le saké, des mélancolies occasionnées, des joies excessives, de l'ivresse masculine différente et souvent mieux perçue que l'ivresse des femmes, celle nocturne ou matinale, en collectif ou en solitaire..... autant d'états, de situations, d'envies ou d'obligations que l'autrice analyse. Journaliste mais également responsable éditoriale vin du magazine "Figaro vin", elle agrémente ces constats avec ses propres anecdotes ramenées de nombreux voyages et enquêtes. Loin d'être "imbuvable", ce texte se boit comme du petit lait grâce au ton ultra détaché d'Alicia Dorey.

Dans une époque de sobriété, cet éloge de l'ivresse sort du lot avec dix chapitres pour les dix formes d'ivresses qu'évoque l'autrice.
A nos ivresses
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