Un coup de coeur de Mollat
Estimé à vingt-cinq milliards d'euros, ce trafic est désormais entre les mains des plus grandes mafias du monde qui l'ont internationalisé, de l'Asie, en Italie en passant par le continent américain.
Un macabre trafic qui met à mal les espèces animales les plus menacées : tigres, gorilles, éléphants, rhinocéros, baleines, dauphins... Et plus le rythme de la disparition de ces animaux s'accélère, plus le trafic progresse, grâce notamment au support technique de l'internet. Il n'a jamais été aussi intense que dans les premiers mois de 2011, comme le montre l'enquête extrêmement détaillée et chiffrée de Louis Bériot, qui n'hésite pas à pointer clairement la Chine, épicentre de tous les trafics.
En dépit de l'action, parfois au péril de leur vie, des membres des différentes ONG luttant contre ce trafic, Louis Bériot, qui a choisi l'année du Tigre comme fil conducteur de son ouvrage, montre que le combat reste très inégal et l'issue incertaine. Car ces animaux qu'on assassine sont aussi les arbres qui masquent les forêts... massivement détruites, notamment en Indonésie, en raison de l'explosion des surfaces dédiées aux exploitations d'huile de palme, ingrédient qui a colonisé notre alimentation et nos produits d'hygiène.
Et ce n'est pas seulement la survie d'espèces animales qui est hypothéquée par ce trafic, mais bien tous les grands équilibres naturels et au bout de la chaine, nous, humains..
“Si nous sauvons le tigre, nous pourrons peut-être encore sauver la planète” estime Sarah Christie, responsable du programme tigre au zoo de Londres, une des très nombreuses intervenantes dont Louis Bériot a recueilli le témoignage. Nous avons donc tous tout intérêt à sauver le tigre !
Agnès Séjournet pour Écolo Info.