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Un coup de coeur de Mollat
La galerie de portraits des pros du carton rouge qui manquait à toute vraie bibliothèque footballistique.
Si on vous dit, Blondeau, Di Meco, Gentile, Keane, Materazzi... vous vous dîtes "enfin un club de poètes du football !"
Et vous avez raison puisque ces noms, parmi bien d'autres, figurent en bonne place dans l'irresistible ouvrage de Jean-Philippe Bouchard sur "Les bad boys du football" aux éditions Prolongations.
De "vrais méchants" en "génies incontrôlables" ou "rois de la provoc" des portraits de joueurs et de leurs parcours. "On peut laisser passer l'homme ou le ballon mais pas les deux" affirme Pedro Monzon, l'argentin qui figure parmi les vrais méchants et qui résume assez bien leur profil.
Mais si il y a des vrais méchants parmi les bad boys sur les terrains de football, il y aussi les génies incontrôlables comme Maradona, Zidane, et l'inégalable Cantona avec sa carrière si atypique et ses fulgurances en conférence de presse. "Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est qu'elles pensent qu'on va leur jeter des sardines" Nous ne savons pas si cette citation est géniale mais elle semble effectivement incontrôlée à l'image du personnage.
Dans un autre style, tout aussi séduisant, d'autres joueurs sont grands comme Anelka, Gattuso, Pfaff, Rooney et autres sans lesquels le foot ne serait pas le foot.
Dans le registre bad boys, peut être les plus agaçants, ceux qui sont les plus sifflés, qui peuvent même rendre fous leurs coéquipiers comme un Gennaro Gattuso qui résume leur tempérament avec ces quelques mots "Un match de football idéal, ça se joue un soir d'hiver,sous la pluie, dans le froid."
Bref que du bonheur dans ce livre non aseptisé sur des joueurs hors norme, souvent attachants, parfois détestables ou terrifiants (voir le chapitre sur Roy Keane) mais vraiment incontrôlables et incorrigiles.
"J'ai changé. Je ne sais plus avoir de réactions épidermiques interdites à ce niveau de la compétititon. Si je fais les mêmes gestes en Coupe du monde, les conséquences seront graves."
Zinédine Zidane Juin 1998.