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Antonio Gamoneda, ambassadeur de la poésie espagnole

Publié le 15/02/2010
  Le poète espagnol était à Bordeaux, à l'Instituto Cervantès, le 9 février à 18h00 
Le mardi 9 février à 18h00, l'Instituto Cervantès vous ouvre ses portes (entrée libre) pour venir à la rencontre d'Antonio Gamoneda, l'une des voix majeures de la poésie espagnole contemporaine, et de Claude Bigot, professeur émérite d'espagnol à l'université de Rennes 2, qui vient de publier une étude sur l'une des œuvres du poète : El libro del frio “une poétique de la discontinuité”.



Antonio Gamoneda Lobón
est né à Oviedo (Asturies, Espagne) en 1931. Son père, Antonio, fut un poète moderniste qui publia un seul livre en 1919. En 1934, il perd son père et s'installe avec sa mère à León, ville qu'il n'a jamais quittée depuis. C'est grâce au livre de poèmes de son père qu'il apprend à lire et que commence son goût pour la poésie. Sa mère et lui connaissent la guerre civile et la misère.

Autodidacte, Gamoneda appartient chronologiquement à la génération des années 50, bien que son œuvre soit assez différente de celle des membres de ce groupe. On peut le rapprocher des poètes tels que Tristan Tzara, Arthur Rimbaud, René Char ou Saint-John Perse.






Sa poésie a ouvert une nouvelle voie qui va au-delà du monde visible et compréhensible, et qui se débat entre la conscience de la perte et la perspective de la mort. Il dit : « J'écris depuis la peur, et la peur fait toujours référence à l'avenir. Le temps poétique – mon temps poétique – est plus long que celui des poètes porteurs d'espoir, parce que l'extrême de n'importe quel espoir est antérieur à la mort. En ce qui me concerne, je pense sincèrement que l'ensemble de ma poésie n'est autre chose que l'histoire de mon chemin vers la mort ».

Antonio Gamoneda a été lauréat du Prix Castilla et León des Lettres 1985, du Prix National de Poésie 1988 pour Edad, du Prix de Littérature de la Communauté de Madrid 2005, du Prix Reina Sofía de Poesía Iberoamericana 2006, du Prix Européen de Littérature 2006 et du Prix Cervantes 2006.

L'œuvre d'Antonio Gamoneda s'est peu à peu révélée comme l'une des plus importantes de la poésie espagnole d'aujourd'hui.


Iris

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