16 dessins et 8 cartes postales à colorier, représentant des lieux et monuments emblématiques d'Albi. ©Electre 2024

Albi

En arrivant à Albi, on a toutes les chances d'être ébloui.

Pour découvrir la cité en un seul regard, c'est au bout du pont, sur la rive droite du Tarn qu'il faut aller. Là, le spectacle est si beau que l'on s'arrête pour l'admirer.

D'abord il y a le pont. Construit vers 1035, plusieurs fois rebâti, il a beaucoup changé au cours des siècles. Il a résisté aux terribles crues du Tarn et a vu passer tant de voyageurs, de soldats, de pèlerins. Pendant la guerre de Cent Ans, des maisons se sont même installées sur son dos et y sont restées jusqu'en 1766.

Tout en franchissant le pont, on s'avance vers la Cité épiscopale, désormais classée au patrimoine mondial de l'UNESCO. Avec son imposant donjon et ses hautes murailles, le palais des évêques nous fait plutôt l'effet d'un redoutable château fort. Aujourd'hui transformé en musée, il abrite les toiles et les célèbres affiches du peintre Henri de Toulouse-Lautrec, né à Albi en 1864.

Juste derrière, au sommet de la colline, l'immense cathédrale de brique dresse vers le ciel son clocher unique et ses murs austères. Elle aussi ressemble à une forteresse, construite à partir de 1282 par un évêque à la poigne de fer qui voulait marquer son autorité sur la ville. Mais à l'intérieur, quel foisonnement de couleurs ! La voûte au-dessus de nos têtes est parée d'un somptueux décor bleu, or et argent représentant le paradis. Au bout de la nef, sur le mur du clocher, c'est l'enfer qui nous attend, avec des bêtes monstrueuses et des diables armés de fourches...

Devant la cathédrale s'étend la cité historique. Au milieu des rues entrelacées se cache un trésor, un jardin frais au coeur de l'été, fleuri de blanc, rose ou bleu. C'est le cloître de l'église Saint Salvi, dédiée à l'un des premiers évêques de la ville. Plus anciens que ceux de la cathédrale, ses murs de pierre blanche datent de l'époque romane, et la tourelle qui surmonte le clocher a été pendant longtemps le meilleur poste de guet de la ville.

À côté des boutiques le long des rues, apparaissent de belles façades ouvragées. Ce sont les hôtels particuliers construits par les marchands du pastel. Au début du XVI^e (16ème) siècle, cette magnifique teinture bleue extraite d'une plante cultivée dans la région a fait la fortune de plusieurs dizaines de familles. C'est ainsi que la ville médiévale s'est transformée en une belle cité de la Renaissance, et ces deux époques se mélangent ici pour donner à Albi un caractère unique et inoubliable.