Un coup de coeur de Mollat
En revanche, si un jour, un ami vous offre un recueil de nouvelles de Kenneth Cook, sachez que vous n'aurez pas besoin de réfléchir longtemps avant de reconnaître que cette personne vous veut effectivement du bien, et qu'elle se soucie tout particulièrement de l'entretien de vos zygomatiques.
Auteur d'un certain nombre de romans aussi sombres que sérieux, Kenneth Cook se trouve être par ailleurs un aventurier qui semble avoir le chic pour se retrouver dans des situations toutes plus improbables les unes que les autres. Ainsi, après nous avoir régalé avec son premier recueil de nouvelles intitulé Le koala tueur, cet Australien, qui se décrit comme « le pigeon humain par excellence » nous fait le plaisir de récidiver cette année en publiant la Vengeance du wombat (et si tout se passe bien, sachez qu'il y aura même une troisième salve d'ici peu).
Les mésaventures de notre “ardent défenseur de la nature” sont une fois de plus absolument hilarantes. En poursuivant sur ce ton faussement naïf tellement réjouissant, il nous explique cette fois-ci pour quelles raisons il se méfie autant des wombats, des kangourous, des quokkas, et de ces hurluberlus que l'on appelle les hommes, poursuivant sa rectification de « la longue série d'illusions qu'entretiennent les gens sur les marsupiaux d'Australie. Comme la plupart sont petits, les gens ne les croient pas dangereux. Quelle bévue ! »
Sauf qu'à force, on sait qu'avec lui, rien ne se déroule jamais comme prévu. C'est alors avec son extraordinaire capacité à nous raconter ses expériences délirantes en une poignée de pages sans pour autant lésiner sur les détails qu'il continue à nous séduire. En effet, pas besoin d'une imagination débordante pour visualiser cet ensemble de scénarios catastrophe et se laisser aller à la crise de rire !
En un mot, le deuxième volet de ce bestiaire décapant s'impose tout simplement comme un concentré de bonne humeur dont vous auriez tort de ne pas abuser !