Cette anthologie a pour objectif de faire connaître des publications d'auteurs de littérature populaire oubliés. Elle contient des récits de Claude Seignolle autour des croyances, coutumes, malédictions, une histoire de robot écrite par Ange Arbos, sous le pseudonyme de Marc Agapit, deux nouvelles de Gustave Le Rouge et un entretien avec Francis Lacassin, passionné par la littérature feuilleton. ©Electre 2024

Le bureau des rêves perdus

Petit ou grand nous sommes convaincus qu'il cache des trésors de livres dont nous ne lirons jamais la moindre ligne. Et pourtant, ces livres ont été publiés un jour, il y a une décennie, un siècle, une éternité.

Voilà bien le reflet de notre démarche et de la passion qui nous anime, nous les bibliophiles, les hystérico-obsessionels de l'édition originale, du numéro qui manque pour compléter notre collection. Ce livre est épuisé. Et oui, il en faut du temps pour retrouver ce livre oublié, perdu dans les méandres du temps, dont le faible tirage agrandit notre désarroi de ne jamais lire ce texte dont nous connaissons l'existence ! des kilomètres de rayonnages de bouquins, de manuscrits, d'illustrés, de journaux, revues, etc. chez les bouquinistes, vide-greniers, marchés aux livres...

Bref, notre vie entière ne suffira pas pour glaner nos espérances. Francis Lacassin nous a montré un chemin exemplaire et l'hommage que nous voulons lui rendre sera bien mince par rapport au plaisir que nous avons eu à découvrir ses publications d'auteurs oubliés tel Gustave Le Rouge, des textes inconnus de Jack London, de Lovecraft... Il a mis à notre disposition des auteurs de littérature populaire dont nos livres de classes n'ont jamais parlé. N'est-ce pas là l'un des rôles des éditeurs : être des garants de l'histoire littéraire, des passeurs de textes et les mettre à disposition d'un large public ? Nous le pensons, même si aujourd'hui ils sont devenus des découvreurs d'auteurs nouveaux dans lesquels nous trouvons aussi de bonnes surprises ! Mais cette littérature feuilleton, de genre, un peu désuète parfois, c'est celle là qui nous importe.