Ce récit raconte la curieuse vie d'Hélène, une demoiselle de la bourgeoisie de province installée par son riche mari dans une belle maison. Tout se passe bien pour cette apprentie notable jusqu'au tragique accident de voiture qui la laisse veuve et ruinée, et la contraint à reprendre son ancien métier de coiffeuse. En faisant des shampooings, Hélène devine les problèmes de ses clients... ©Electre 2024

Le don d'Hélène

Hélène, coiffeuse au passé trouble, a fait ce qu'il est convenu d'appeler un beau mariage en épousant le richissime Norbert, force de la nature, animal politique, grand chasseur de femmes et de chevreuils. Aîné des fils du clan Bonamour, ce conquérant est propriétaire d'une bonne partie de la région. Pour l'apprentie notable qu'est Hélène, la vie s'écoule, provinciale et bourgeoise, paisible et vaguement ennuyeuse, quand un accident brise le tonitruant Norbert. Le guerrier est soudain désarmé et sa femme conduite à enquêter sur ce mari qu'elle croyait pourtant bien connaître. Aux doutes d'Hélène succèdent alors d'insupportables certitudes tandis qu'un don étrange lui vient, oui, un don vraiment étrange...

Dans le style qu'on lui connaît désormais, Gérard Pussey signe ici un livre grinçant et noir comme un roman de Simenon, plein d'humour et de surprises comme un conte de Marcel Aymé.

À propos des Succursales du ciel : « Irréductible du style, Pussey est aussi champion du monde de l'humour noir ». Olivia de Lamberterie (Elle).

« Pussey, styliste génial, tout en virgiliennes finesses, est bien au sommet de son art. » Jean-Louis Ezine (Le Nouvel Observateur).

À propos d'Au temps des vivants : « Pussey ranime avec une merveilleuse délicatesse et beaucoup de drôlerie des souvenirs qui ne seront jamais légers. » Catherine Schwaab (Paris-Match)

« Les morts ressuscitent d'entre les pages et l'épopée intime d'un gamin de Villeneuve-Saint-Georges s'élève soudain à la hauteur d'une histoire universelle. » Jérôme Garcin (La Provence).

Extraits :

« Puis le regard perdu au loin, Marguerite avait déclaré à l'officier, figé par l'émotion dans un impeccable garde-à-vous, qu'elle venait d'exécuter son époux, le sieur Georges Boucicaut, d'une cartouche en pleine tête, ainsi que sa jeune maîtresse qui était morte - avait précisé Marguerite avec une certaine trivialité - "comme cette salope avait toujours vécu : d'une bonne décharge dans le cul" ».

« Depuis l'arrivée de cette femme à Saint-Sauveur, elle regardait son mari d'un oeil nouveau, sa calvitie naissante et ses manières étriquées qu'elle n'avait jamais remarquées jusque-là. Il n'était pas vieux, non, pire : il faisait vieux. »