Détaille tous les dispositifs des ouvrages alimentaires du Canal du Midi, qui contribuent à assurer des quantités d'eau nécessaires au fonctionnement du concept hydraulique. ©Electre 2024

Il est des ouvrages qui, à travers les siècles, portent témoignage d'une époque, de son dynamisme, de la vision d'avenir de leurs promoteurs. Le "Canal du Midi" est bien de ceux-là. Admirable ouvrage d'audace et de technique, il vient d'être classé par l'UNESCO, le 5 décembre 1996, patrimoine universel. L'hommage au créateur, par ce classement, est enfin, rendu et reconnu officiellement par l'humanité. La mémoire de Paul Riquet obtient par cette couronne de lauriers, toute la plénitude de reconnaissance que nous lui devons. Quel plus beau sacre, en son souvenir, pour la hardiesse de cet homme, trois cent quinze ans après l'œuvre achevée !

Max Prado fut pendant de nombreuses années, adjoint au chef de mission qui, sur le terrain, réalisa les ouvrages de la Compagnie Nationale d'Aménagement de la Région du Bas-Rhône Languedoc. Dans sa fonction, il eut notamment à participer à la mise en œuvre du système destiné à l'irrigation du Lauragais à partir des eaux excédentaires de la Montagne Noire. Le projet fut complexe car il fallait concilier la priorité reconnue exclusivement à la navigation et les besoins de l'agriculture Lauragaise. Cette connaissance et la poursuite de recherches approfondies l'ont conduit à découvrir des éléments restés jusque là dans l'oubli. La rigole d'essai qui permit à Riquet de démontrer la faisabilité de son projet, est ainsi décrite très précisément et revit son histoire.

Miroir de trois siecles d'histoire et de technique nous détaille tous les dispositifs des ouvrages alimentaires du Canal du Midi, qui contribuent à assurer les quantités d'eau nécessaires au fonctionnement du concept hydraulique. Tout s'enchaîne logiquement, chaque ouvrage retrouvant sa place et son utilité dans un système complexe et qui, pourtant, nous devient familier.

L'auteur doit être félicité pour sa recherche du comment et du pourquoi, pour son souci constant de restituer chaque élément exactement dans sa fonction. On décèle, en suivant cette démarche érudite, le désir de faire partager une connaissance approfondie d'une très belle région et d'une "œuvre" audacieuse et réussie.

Max Prado contribue ainsi efficacement, à ajouter à la mémoire collective de notre Région.

Henri Pommeret