Panorama des accidents de la route en France et dans l'Union européenne. Les chiffres recueillis montrent que les 15-24 ans sont les plus touchés. Ainsi, en 1999, 2.000 jeunes trouvent la mort et près de 10.000 sont grièvement blessés. Les auteurs évoquent le décalage entre publicité automobile et sécurité ainsi que les mesures de sécurité routière mises en place. ©Electre 2024

La sécurité routière a été déclarée "grande cause nationale" pour l'année 2000. Un quart des 8000 tués chaque année sur la route en France a entre 15 et 24 ans: dans ce contexte, l'INJEP, institut dont la vocation première est de s'intéresser aux jeunes, a voulu réagir.

Le titre indique le choix d'un ton quelque peu caustique pour parler d'un phénomène connu, mais pourtant toujours d'actualité. C'est précisément ce décalage entre les faits, les chiffres et la relative torpeur de l'opinion publique qui autorise à être incisif.

Au-delà de cette tonalité, il s'agit de rendre accessibles au plus grand nombre les données fondamentales du problème, réunies dans un même document synthétique et actualisé. Des chiffres, des statistiques, bien évidemment, mais aussi des témoignages, des études sociologiques, des comptes rendus d'expériences sur le terrain, pour que cette cause de mortalité ne soit plus perçue comme une fatalité.

Le livre s'est donc attaché à:

• · comprendre pourquoi les jeunes sont davantage victimes des accidents de la route;
• · saisir par l'analyse du contexte psychologique, culturel et social dans quelle mesure chacun est concerné par ce problème, en tant qu'éducateur ou simple conducteur;
• · mesurer les intérêts politiques et économiques en jeu, le degré d'implication des pouvoirs publics;
• · fournir des éléments de réflexion par des comparaisons internationales, mais aussi par des exemples d'actions innovantes de sensibilisation, de prévention ou de formation qui existent déjà en France.

Au travers des points de vue exposés, parfois divergents, l'ambition de ce livre est aussi de contribuer à nourrir un véritable débat de société.

Si chacun fait un peu, c'est la vie qui gagne