Une synthèse des plus récents travaux scientifiques effectués sur le vin. Avec une sélection de vignerons français et suisses commentés (dégustation et résultats d'analyses), un guide des bistrots à vin et des cavistes et une sélection de restaurants. ©Electre 2024

Le Français quoiqu'on en dise s'occupe beaucoup de son alimentation ou plutôt il s'en préoccupe, craignant beaucoup d'être infecté ou intoxiqué par des aliments de mauvaise qualité ou contaminés. Et les cas de salmonellose, de listériose et surtout de l'encéphalite transmise par les vaches folles et maintenant la menace de la grippe aviaire ne sont pas là pour la rassurer.

En réalité les aliments n'ont jamais été aussi contrôlés, aussi sains et de meilleure qualité. Et ces accidents alimentaires sont rares comparés à un danger plus menaçant d'autant plus qu'il est sournois: le déséquilibre alimentaire. Nos aliments sont bons mais le choix qu'on en fait dans notre caddie est mauvais, en favorisant une quantité trop abondante de graisses et de sucres, source d'obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires et de cancers en nombre croissant. Et les centaines de milliers de malades et de morts qu'ils entraînent devraient alerter au plus haut point les consommateurs que nous sommes.

Il n'est pas question de se priver de sucres qui doivent représenter la moitié de notre ration calorique mais il faut consommer pour cela des fruits et des céréales contenant de l'amidon. C'est à dire des sucres lents et pour parler plus savamment, à index glycémique bas, c'est à dire se digérant et s'assimilant lentement évitant un dangereux pic d'hyperglycémie suivi d'un ressaut aussi dangereux d'hypoglycémie.

Les graisses aussi nous sont nécessaires pour un tiers de notre ration calorique, mais il s'agit surtout de graisses végétales (huile d'olive, de tournesol, de colza) aux constituants non saturés, n'entraînant pas une élévation du mauvais cholestérol et l'encrassement de nos artères

Enfin il nous faut aussi des protides mais plutôt issus de poisson, de porc ou de volaille ou bien encore des légumes frais ou secs.

Dans une telle alimentation, prise à horaires fixes dans le calme et la convivialité, la boisson est un élément essentiel. L'eau bien sûr en quantité quotidienne suffisante, au moins un litre et demi à deux litres, mais aussi le vin, boisson magique prise en quantité modérée, un verre à chaque repas.

Le vin qui non seulement met le coeur en joie, éliminant le stress si nocif à nos artères mais qui nous enrichit de ses merveilleux phénols qui font baisser le taux de cholestérol sanguin en favorisant son utilisation optimum dans l'organisme. Poly phénols qui par leurs propriétés antioxydantes combattent les dangers de certains résidus oxygénés nocifs de notre métabolisme.

Le vin qui nous apporte par sa couleur, ses odeurs, ses saveurs, toutes les nuances de la nature des merveilleux terroirs de notre pays. Le vin accompagnateur et constituant indispensable des plats traditionnels, fruit de la créativité et de la sélection des générations successives de nos grands cuisiniers. Mais aussi de nos cuisinières familiales, soeurs, épouses, mères, grands mères qui, par la sagesse de leurs acquis alimentaires ont su au cours des temps nous conserver la santé tout en nous permettant le plaisir délectable et raisonné de manger et de boire.