Quatrième de couverture
On marche, en ligne comme des bœufs de labour, le dos rond sous l'arme et le harnais, et l'on écrit pas à pas le sillon. Ainsi pas à pas, sans mot dire, au flanc de la section Vermeer, les trois frères Milan songent-ils à Hélène, leur jeune sœur, à ses livres, à la douceur demeurée seule sur les bois et les terres Milan quand revient, de très bas, la haute levée du printemps.
La belle Hélène est restée sur les terres Milan, alors que ses frères se battent à Verdun. Samuel Milan reviendra, seul, après le carnage, chargé d'un lourd secret. Que s'est-il réellement passé pendant son absence ? Qui a manigancé avec le notaire ? Les guerres sont faites pour finir, affirme Samuel. Ses voisins ne semblent pas du même avis...
Avec Samuel est revenu, Xavier Deutsch nous offre un livre dense, formidable, au travers duquel il nous met face aux questions fondamentales que l'homme est en devoir de se poser. En définitive, un livre essentiel, traitant - entre autres - de la guerre, de l'amitié, de l'amour, de la vanité, de l'engagement. Un livre que nous devrions tous lire, et faire lire autour de nous. Deutsch fait dire à un de ses personnages que ce qui est bien et ce qui est mal, le moche et le beau, l'innocence et l'assassinat, le courage, la résignation, l'imbécillité, ne sont pas si clairs, si distincts : cela n'exonère de rien, mais ça rend les choses difficiles à dire.
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