Etude de la crise traversant la loi, découlant de la modernité et se manifestant par une judiciarisation de la vie politique et par une politisation de la justice : l'hypertrophie législative et son contrôle judiciaire compensent la perte de légitimité. Ancien membre de la Cour suprême espagnole, l'auteur enseigne le droit constitutionnel. ©Electre 2024
La modernité constitue une rupture avec la conception classique de la loi en brisant le lien qui la relie avec toute forme de norme transcendante. Légitimité et légalité se disjoignent, faisant apparaître la possibilité d'une légalité non légitime mais également celle d'une légitimité non légale. Simple recours dialectique, la légitimité cesse alors de correspondre à une norme objective et se trouve réduite à n'être que la simple volonté idéologique de ceux qui n'acceptent pas la loi positive et qui, s'ils sont majoritaires, l'aboliront et y substitueront une autre mieux acceptée. Il n'y a plus d'autre légitimité que la légalité mais dans un ensemble en perpétuelle recomposition. La modernité ayant ainsi porté le soupçon sur la légitimité de l'ordre positif, la crise de la loi se manifeste à la fois par une judiciarisation de la vie politique et par une politisation de la justice. L'hypertrophie législative et son contrôle judiciaire compensent la perte de légitimité. Cette motorisation de la loi aboutit au paradoxe d'une loi impuissante mais omnipotente.
Paru le : 07/03/2008
Thématique : Philosophie du droit
Auteur(s) : Auteur : Miguel Ayuso Torres
Éditeur(s) :
Hora decima
Collection(s) : Cité
Contributeur(s) : Préfacier : Michel Bastit - Traducteur : Marie Bretaudeau
Série(s) : Non précisé.
ISBN : 978-2-915844-16-0
EAN13 : 9782915844160
Reliure : Broché
Pages : 86
Hauteur: 21.0 cm / Largeur 14.0 cm
Épaisseur: 0.7 cm
Poids: 200 g
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