Bilan des travaux du Comité pour l'année 2012. Ce rapport aborde notamment la question de la normalité, la sexualité des personnes handicapées placées en institution et l'anorexie. ©Electre 2024

Rapport CCNE 2012

Durant l'année 2012, le CCNE a émis trois avis majeurs, portant sur l'imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, sur les cellules souches du sang du cordon ombilical, et sur la sexualité des personnes handicapées placées en institution. Ce sont les avis 116, 117 et 118. Cette diversité de sujets indique à elle seule la capacité des membres du Comité à se saisir de questions hétérogènes, preuve s'il en est que nous n'avons pas affaire à des experts mais à des citoyens, à l'esprit ouvert, prêts à aborder, sans a priori des questions ayant fait l'objet de saisines ou d'autosaisines. Certes, le niveau de connaissances de spécialistes de domaines comme la neurologie ou la gynécologie mobilisées dans les avis cités permet d'instruire le sujet envisagé avec la documentation et la compétence nécessaires. Mais, la confrontation des spécialités biomédicales ou cliniques avec l'apport des sciences humaines permet toujours de décentrer le point de vue pour l'enrichir et le mettre en perspective. Le CCNE n'a pas attendu que les questions de soin et de médecine aient pris une coloration de plus en plus sociétale pour inscrire au coeur de ses travaux les enjeux sociaux.

Le rapport de l'année 2012 met aussi l'accent sur les Journées annuelles d'éthique (JAE) du CCNE qui sont un moment de rencontre avec plusieurs types de public : le public curieux des avancées en éthique médicale, les chercheurs venus faire le point sur leurs recherches en se confrontant au grand public et en permettant à la science d'être un peu plus incarnée, et enfin les lycéens qui s'approprient des sujets contemporains relatifs à la bioéthique.

Cette année 2012, la thématique choisie : « Qui est normal ? » a permis d'écouter non seulement des chercheurs de France, mais aussi les présidents de comités étrangers comme ceux du Canada et du Japon.

Par la richesse des perspectives envisagées, par la pertinence des sujets choisis, les élèves ont une fois encore démontré qu'on pouvait joindre la matière à la manière pour favoriser la culture du débat et inscrire en profondeur dans notre société la valeur du questionnement éthique sur la base d'une information rigoureuse donnée par les avancées scientifiques et techniques.