Marc Elissalde, membre du comité central du Parti communiste français, est le narrateur de cette histoire dont le personnage principal est Frédéric Sans, romancier et journaliste. Les deux hommes ont en commun plus de trente années d'amitié et de militantisme. Les voyages en URSS et en RDA, le passage de Frédéric à la télévision, tous ces faits sont évoqués avec un humour féroce. ©Electre 2024

«Le parti» : ainsi les militants communistes appellent-ils traditionnellement le PCF, désignant en lui presque une famille. Mais ici le mot, entendu comme participe, renvoie aussi à l'éloignement du personnage principal, le journaliste Frédéric Sans, qui va vivre le lent naufrage de son idéal.

Marc, son ami et son double, se fait le narrateur de l'histoire de Frédéric. Elle commence à l'époque du printemps de Prague et se poursuit jusqu'à la guerre du Kosovo. Combats militants, activités culturelles, amours, désaccords, débats passionnés... Le romancier de La Boîte décrit comme personne ne l'a fait avant lui la famille communiste, ses secrets, ses tensions, ses bonheurs, ses types, et souvent ses protagonistes réels, bien reconnaissables.

Mais Parti, davantage qu'un roman document, est une recherche du temps perdu, menée au gré d'une prose tour à tour ample et sèche, éloquente et ironique. C'est le roman de l'impuissance de l'homme à changer l'histoire ; c'est aussi le rappel en filigrane d'une enfance marocaine obsédante, et de l'impossible dialogue avec la mère. L'histoire d'un homme de chair et de sang dont la trajectoire croise quelques grandes questions de l'époque.

C'est souvent drôle, parfois féroce, à certains moments émouvant en diable, mais toujours passionnant.

Jack Dion, Marianne.

Le lecteur est immédiatement agrippé par cet irrésistible cocktail de chaleur et de férocité, cette bousculade d'images, d'anecdotes et d'idées, cet humour vorace, cette phrase gloutonne jusqu'à l'éclatement. Parti se lit d'une traite, avec passion.

Michel Abescat, Télérama.