Recueil de textes d'écrivains accompagnés d'oeuvres d'artistes comme des peintures, des dessins, des gravures, à propos du département de la Gironde et de la ville de Bordeaux et parlant des paysages, de l'architecture, de l'art, des saisons et du vin. ©Electre 2024

Visages de Bordeaux et de la Gironde par les écrivains et les artistes

On n'a jamais fini de découvrir les visages multiples de la Gironde, variés, calmes et émouvants, jeunes et pleins de sagesse. Toujours reposants sans jamais être indifférents. Une sérénité en émane, nourrie de plus de vingt siècles d'histoires et de mélanges humains, qui s'exprime à travers de grands noms et de grands auteurs « du pays » ou « inspirés du pays ».

Les écrivains figurant dans cette anthologie ne sont pas tous, loin s'en faut, des phares de la littérature, à l'instar d'Honoré de Balzac, Victor Hugo, Théophile Gautier, Jules Verne ou François Mauriac. Certains ont laissé des traces prégnantes, sont réédités et encore lus, comme Jean Balde, André Lafon, Louis Emié, Jean Cayrol, Jean Forton ou Pierre Luccin. D'autres ont sombré dans un anonymat injuste qu'il convient à présent de contrarier, ainsi de Paul Berthelot, Fernand Lafargue ou André Berry. Plusieurs enfin, et fort heureusement, sont encore actifs, tels Sophie Avon, Bruce Bégout, François Garcia, Yves Harté, Mathieu Larnaudie, Olivier Mony, Jean-Marie Planes...

Mieux qu'une géographie littéraire et poétique de Bordeaux et de la Gironde, des vins et des saisons, ce recueil inédit s'envisage ainsi comme une synthèse qui s'émancipe des frontières du temps.

À ces fragments empruntés à la littérature, s'ajoutent aussi des peintures, dessins, gravures, croquis, planches d'architectes ou cartes, suscitant autant de nouvelles et foisonnantes « correspondances » baudelairiennes.

Textes et images évoquent cette envoûtante harmonie préétablie entre le tempérament bordelais et girondin et la terre, l'eau et le ciel, avec l'équilibre et la mesure en partage : « J'aime des natures tempérées et moyennes... J'accepte de bon coeur et reconnaissant ce que la nature a fait pour moi et m'en agrée et m'en loue. » Montaigne décrit ainsi cet état d'âme que symbolise le « milieu ». De même que Bordeaux, l'ancien port des produits et de la terre, la grande cité du vin, est au milieu des vignes, des champs et des bois, les bordeaux, ces vins d'équilibre, définissent tout autant, en fin de compte, Bordeaux et les Bordelais, la Gironde et les Girondins.