Mêlant, comme à l'accoutumée, éléments fictifs et autobiographiques, l'auteur dissèque plus scrupuleusement que jamais son petit monde généralement dérisoire. ©Electre 2024
Forêt, forêt de haute futaie, des arbres à abattre : tel est le cri du cœur (et le cri de guerre) que ne peut s'empêcher de pousser le comédien du Burgtheater au cours du dîner artistique donné en son honneur, à l'issue de la première du Canard sauvage, par les époux Auersberger, représentants on ne peut plus typiques de cette société artistique viennoise que l'auteur-narrateur abhorre et avec laquelle il se flatte d'avoir rompu une bonne fois pour toutes quelque trente ans auparavant. Forêt, forêt de haute futaie, des arbres à abattre : parole emblématique opposant à une réalité monstrueusement tangible de l'artifice social le rêve d'un état naturel révolu (et peut-être à réinventer), mais aussi formule magique susceptible de calmer la formidable irritation qui gagne le narrateur au contact renouvelé de cette épouvantable société artistique viennoise qu'il s'était juré de fuir à jamais et à laquelle il est bien forcé de constater qu'il n'a pas cessé d'appartenir.
Paru le : 06/01/1998
Thématique : Littérature Germanique - Néerlandaise
Auteur(s) : Auteur : Thomas Bernhard
Éditeur(s) :
Gallimard
Collection(s) : Folio
Contributeur(s) : Traducteur : Bernard Kreiss
Série(s) : Non précisé.
ISBN : Non précisé.
EAN13 : 9782070403950
Reliure : Broché
Pages : 232
Hauteur: 18.0 cm / Largeur 11.0 cm
Épaisseur: 1.6 cm
Poids: 148 g
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