Une histoire de ce corps d'inspection né en 1806 avec l'émergence des écoles d'arts et métiers, tout d'abord lié au ministère du Commerce et de l'Industrie puis au ministère de l'Instruction publique dès 1920. Plus largement, cette étude aborde également l'histoire de l'enseignement technique. Avec l'indication de nombreuses sources et les biographies des inspecteurs. ©Electre 2024

L'inspection générale de l'enseignement technique 1806-1980

L'inspection générale de l'enseignement technique (IGET) est une institution mal connue. La fonction de ses membres est de contrôler et d'animer les formations dispensées dans les établissements, sous tous leurs aspects : la classe et l'atelier, les personnels et les équipements, l'organisation et la gestion. Née en 1806 avec l'émergence des écoles d'arts et métiers, elle est d'abord liée au ministère du Commerce et de l'Industrie puis, à partir de 1920, au ministère de l'Instruction publique. L'originalité de cette inspection est d'accomplir sa mission dans la proximité du milieu industriel et économique, en liaison étroite avec un enseignement technique en expansion ; de ce dernier, elle partage la spécificité et la diversité, jusque dans son propre agencement statutaire. Par-delà l'histoire d'un corps d'inspection, c'est donc celle de l'enseignement technique lui-même que cet ouvrage, avec un riche accompagnement biographique et documentaire, éclaire d'un jour particulier, pendant près de deux siècles, tout en évoquant le devenir et un certain effacement de cet enseignement.

Tome I
Origines et développement de la fonction d'inspection 1806-1920

Au début du XIX^e siècle, la personnalité et le rôle éminent du premier inspecteur général, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt, qui se voit attribuer la même charge pour le Conservatoire des arts et métiers, sont mis en évidence. Après cette phase de mise en place, se déploie un dispositif administratif propre à l'enseignement technique, objet d'une rivalité entre deux ministères dont les conceptions de cet enseignement divergent. Le dénouement en faveur de l'Instruction publique en 1920 n'est pas sans avoir des prolongements à l'heure actuelle.

Tome II
De l'autonomie à l'intégration 1920 - 1980

De 1920 à 1962, l'enseignement technique conserve son autonomie au sein du ministère de l'Instruction publique et l'IGET est solidement ancrée à la puissante direction de l'enseignement technique. Les réformes des années 1960-1962 agrègent les enseignements primaire, secondaire et technique et suppriment la direction de l'enseignement technique. En 1980, l'IGET est fusionnée avec l'inspection générale de l'instruction publique, avec un statut unique (inspection générale de l'éducation nationale). C'est la fin de cette inspection en tant que corps autonome.

Tome III
Biographies

La biographie des membres de l'inspection générale de l'enseignement technique comporte une notice individuelle des inspecteurs généraux ou inspectrices générales ayant exercé entre 1806 et 1940, tandis que, pour la période 1940- 1980, l'analyse biographique est plus limitée. Les directeurs de l'enseignement technique qui se sont succédé de 1886 à 1962, étant les chefs de l'inspection générale, font l'objet d'une notice individuelle.

Tome IV
Textes et documents

Ce tome rassemble des textes, documents ou rapports qui viennent en appui des thèmes développés dans l'ouvrage. Figurent notamment divers tableaux chronologiques, un état complet des nominations entre 1940 et 1980, des témoignages ou comptes rendus apportant une ouverture sur des problèmes ou controverses.
L'indication des sources et la bibliographie ainsi qu'un important index des noms propres terminent le livre.